Résumé de la 25e partie n Le juge d'instruction interroge Landru sur les maisons qu'il a occupées. Tout montre que c'est là qu'il a tué ses victimes, mais il continue à nier. Pendant les deux années que dure l'instruction, Landru va nier tous les crimes qui lui sont imputés. Il n'a rien avoué, mais tout le monde sait qu'il est un meurtrier. Si on n'a pas retrouvé de cadavres, c'est parce qu'on pense, qu'après avoir tué ses victimes, il les découpe en morceaux et les brûle. Cela explique le nombre de scies à métaux achetées ainsi que les fumées nauséabondes qui s'échappaient de sa cheminée, tout le temps allumée, même au plus fort de l'été. Le procès commence le 7 novembre 1921, au tribunal de Versailles. Landru a gardé son avocat, maître Moro-Giaffré. Le procès a attiré la foule des curieux, mais aussi des journalistes, dont certains viennent spécialement de pays étrangers, des hommes politiques, des artistes, tels Raimu, des écrivains, comme Colette… C'est que Landru est devenu une célébrité et on se bouscule pour le voir. La salle d'audience étant pleine à craquer, on a dû refuser des gens. Il y a même des bagarres pour forcer le barrage de police qui interdit l'entrée. Il y a du bruit et le président de l'audience exige le silence. Comme on continue à parler, il menace de faire évacuer la salle. Enfin le silence revient. Tout à coup, c'est de nouveau l'agitation. — c'est lui ! — laissez-moi voir… vous me voilez la vue ! Landru vient, en effet, de faire son entrée, encadré par deux policiers. — c'est lui, Landru ? dit une femme. — oui, c'est lui… Vous ne reconnaissez pas sa barbe ? La presse en a fait, pourtant, un portrait saisissant ! — je le voyais autrement ! En effet, pour qui ne connaît pas Landru, il est tout de suite déçu par l'aspect physique de l'homme. Pour l'un des plus grands criminels des temps modernes, il paraît bien fluet ! Surtout que les policiers, qui l'entourent sont, eux, grands et tout en muscles ! Mais même si Landru fait triste figure avec son crâne dégarni, sa longue barbe noire et sa petite taille, il est quand même plein de mépris et tout indique que le procès sera palpitant ! Les acteurs du procès, eux aussi, ont leur part de célébrité. Il y a le président Gilbert et l'avocat général Godefroy connus pour être des hommes austères et intransigeants. Mais celui qui attire le plus les regards, c'est l'avocat de la défense, maître Moro-Giaffré. C'est l'un des plus brillants avocats de Paris. Il est élégamment vêtu et tout, dans ses manières, désigne un homme de la haute société. Dans la salle d'audience, on murmure. — c'est l'avocat de Landru… — c'est maître Moro-Giaffré… — comment peut-il défendre un criminel comme Landru ? — il ne doit ignorer que tout le monde suit le procès et que c'est sa notoriété qui va augmenter ! Le président, une fois de plus, demande le silence. (à suivre...)