Résumé de la 90e partie n C'est une Jennifer rayonnante, qui cherche Julia pour lui montrer son cadeau… La Bulle ? Oh ! trois fois rien. Seulement l'adresse de maman. Mais elle n'en a pas en ce moment parce qu'elle roule à bord d'un autocar, quelque part en Turquie. Dis-moi, Jennifer... Ta raquette n'avait pas besoin d'un recordage ? — Oh ! si, Julia ! C'était un vrai hamac. — Je sais, mais il s'agissait de ma raquette, en réalité. Nous avons fait un échange, souviens-toi. C'était ma raquette à moi qu'il fallait recorder. La tienne, celle que j'ai maintenant, avait bel et bien été recordée. Tu m'avais dit que ta mère avait fait mettre de nouvelles cordes sur la tienne avant que vous ne partiez pour l'étranger. — Oui, c'est vrai, reconnut Jennifer un peu surprise. Bon, j'imagine que cette femme... qui qu'elle soit... J'aurais dû lui demander son nom, en fait, mais j'étais tellement enthousiasmée... Bref, cette femme a sans doute vu qu'il fallait la recorder. — Mais tu m'as dit, d'après elle, que c'était ta tante Gina qui disait qu'elle avait besoin d'un recordage. Et ta tante Gina n'aurait pas décrété qu'il en fallait un s'il n'en fallait pas. Jennifer s'impatienta : — Bon ! Eh bien... J'imagine.., je suppose que... — Tu supposes quoi ? — Tante Gina a peut-être pensé que si je voulais une nouvelle raquette c'était parce que l'autre avait besoin d'être recordée. De toute façon, quelle importance ? — Ça n'en a probablement pas beaucoup, convient Julia avec lenteur, mais je trouve quand même ça bizarre, Jennifer. C'est comme... comme de nouvelles lampes en échange de la vieille, comme dans Aladin, tu vois. Jennifer éclata de rire : — Imagine un peu que j'aie frotté ma vieille raquette – ta vieille raquette, si tu y tiens – et qu'un génie soit apparu ! Si tu frottais une lampe et qu'un génie survienne, qu'est-ce que tu lui demanderais, Julia ? — Une foule de choses ! souffla Julia, en extase. Un magnétophone, et un berger allemand – ou bien peut-être un danois. Et puis cent mille livres et une robe du soir en satin noire... et encore des masses d'autres choses... Et toi ? — Je ne sais pas vraiment, avoua Jennifer. En réalité, maintenant que j'ai cette formidable nouvelle raquette, je ne veux plus rien d'autre. Le troisième week-end suivant la rentrée obéissait à la coutume établie. C'était le premier pendant lequel les parents avaient le droit de sortir les pensionnaires. Il en résulta que Meadowbank fut presque déserté. II ne resterait plus, le dimanche, que vingt élèves pour le repas de midi. Certaines des enseignantes prendraient un congé complet et ne rentreraient que tard le dimanche soir, voire le lundi matin. Pour l'occasion, miss Bulstrode elle-même se proposait de s'absenter. Ce qui dérogeait à la règle, car elle avait pour habitude de ne pas quitter le collège pendant les périodes scolaires. Mais elle avait ses raisons. A suivre D'après Agatha Christie