Les étudiants de l?Ecole des Beaux-Arts d?Azazga ont observé deux journées de grève (dimanche et lundi derniers) pour protester et dénoncer la situation déplorable qui prévaut au sein de cet établissement, une situation marquée par un marasme généralisé. Dans une déclaration intitulée «Le cri de la palette» rendue publique le 29 février, les 120 étudiants que compte cette école évoquent les problèmes inhérents au volet sociopédagogique dans lesquels se débat leur établissement. Ainsi, sur le plan pédagogique, ils relèvent le manque d?enseignants, de supports pédagogiques et d?outils élémentaires nécessaires à une formation minimale. S?agissant de la situation sociale, les étudiants dénoncent la dégradation de l?internat, du réfectoire et de tous les espaces réservés. Les rédacteurs de la déclaration affirment que pour se faire entendre, ils ont créé un comité qui, à maintes reprises, a pris contact avec le premier responsable de l?établissement. Malheureusement, ils ont constaté la fuite en avant du directeur qui, disent-ils, leur a déclaré : «Votre internat n?est pas un acquis mais une faveur qu?on vous fait.» Par ailleurs, les étudiants soulignent que la grève observée durant ces deux jours a été décidée après avoir épuisé toutes les autres voies de recours.