Déclaration n «Le ciment sorti actuellement du port et destiné essentiellement aux entreprises, se trouve sur le marché parallèle». Interrogé sur les raisons de la hausse des prix du ciment, M. Aït Belkacem, directeur général adjoint du groupe industriel Gica, explique qu'«une fois le produit sorti de l'usine , nous ne pouvons pas vérifier sa destination. Nous servons des entreprises qui sont censées emmener le ciment au niveau de leur chantier». Selon M. Aït Belkacem, puisque ce ciment « se trouve déjà sur le marché parallèle», cela «veut dire que nous avons aujourd'hui, et je n'accuse personne, des entreprises qui revendent ce ciment». Intervenant ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Aït Belkacem a expliqué qu'un autre problème est à l'origine de cette flambée des prix du ciment. «Le problème qui se pose est beaucoup plus ces demandes diffuses formulées par les autoconstructeurs qui n'ont pas de registres du commerce. En se présentant au niveau des unités ils ne peuvent pas être servis», a-t-il dit. Donc, explique-t-il, ils se tournent vers les revendeurs privés qui appliquent des prix élevés. «Le prix du sac de ciment à sa sortie d'usine ou du port, est fixé à 300 DA. Au niveau des unités et des dépôts, on applique les dispositions du décret exécutif 09/243 qui fixe les marges plafond de gros et de détail à respectivement 40 et 60 dinars le sac», a- t-il précisé. Dans ce sens, il a fait savoir que la priorité de la distribution est accordée aux entreprises publiques et privées chargées de la réalisation des différents programmes de développement. Les transformateurs sont servis à partir des unités et dépôts de distribution. Pour les revendeurs privés, seule la cimenterie de Chlef prend en charge cette catégorie en attendant de développer son propre réseau. Néanmoins, il a tenu à assurer que les opérations d'importations qui ont été lancées, permettront de régler en partie» le problème du ciment qui se pose actuellement du moins pour l'année en cours et l'année prochaine. «Pour l'instant, la solution est de recourir à l'importation pour réguler le marché car nous n'avons pas d'autres formules», estime-t-il. Le directeur général adjoint du groupe industriel Gica a indiqué, par ailleurs, que des opérations d'extension et de mise à niveau seront lancées prochainement. «Nous prévoyons des opérations d'extension des capacités par l'installation de nouvelles lignes de 2 millions de tonnes chacune sur quatre cimenteries à savoir, Chlef, Aïn Lekbira à Sétif, Beni Saf et Zaana à l'ouest du pays, pour une capacité de 7.5 millions de tonnes qui entreront en production à l'horizon 2015. Le cout de l'opération d'extension d'une cimenterie de 2 millions de tonnes varie entre 300 et 350 millions de dollars.Grace à ces opérations d'extension, le secteur public atteindra une capacité de production de 20 millions de tonnes. Les capacités actuelles sont de 11,5 millions de tonnes pour le secteur public et 7 millions de tonnes pour le secteur privé. A partir de 2016, l'offre devrait dépasser la demande donc il faudrait exporter le surplus», a-t-il dit. Brahim Mahdid