La flambée des prix du sac de ciment sur le marché national n'est toujours pas maîtrisée. Le sac est revendu à 800 dinars dans certaines régions, de quoi rendre ce matériau inaccessible. Alors où se situe la faille ? Sans ambages, le DG adjoint du groupe industrie de ciment (Gica), Abdelmadjid Ait Belkacem, pointe du doigt certaines entreprises qui "revendent le ciment sur le marché parallèle". Tout en précisant que le prix du sac sorti d'usine est de 350 dinars. Le DG adjoint de Gica, invité de la Chaîne III de la Radio nationale, hier, a souligné qu'il est difficile pour les entreprises de ciment de contrôler la destination du matériau. Le même responsable a mis en avant, également, le déséquilibre entre l'offre et la demande qui complique la situation. Les capacités de production actuelle "ne suffisent pas", affirme Abdelmadjid Ait Belkacem. D'où le lancement d'opérations d'importation qui est pour l'heure la "seule solution pour réguler le marché". La prochaine opération est prévue en juin prochain pour importer "1,5 million de tonnes". Les importations se poursuivront jusqu'en 2015 à raison de "1,5 million de tonnes annuellement", a-t-il dit. Il faudrait donc attendre 2016 pour espérer un équilibre entre l'offre et la demande. "Ce sera possible grâce aux opérations d'extensions dont bénéficieront quatre cimenteries publiques qui produiront 2 millions de tonnes chacune". L'option est approuvée par les pouvoirs publics qui ont annulé l'ouverture de capital des cimenteries et une enveloppe de "148 milliards de dinars a été dégagée pour mener à bien cet ambitieux programme". Un autre plan sera lancé aussi et concernera la mise à niveau des cimenteries surtout pour ce qui est du volet "technologies". Le programme nécessitera une enveloppe financière de 20 milliards de dinars. A en croire, le DG par intérim de Gica, la production sera ainsi plus importante et les cimenteries publiques passeront de "11 millions de tonnes à 20 millions en 2015 en plus des 7 millions de tonnes que produiront les cimenteries privées". Mais durant cette même période (2015), la demande sera de "30 millions de tonnes" et la problématique de l'offre et de la demande pourrait se poser encore une fois de plus. Comme réponse, Abdelmadjid Ait Belkacem, a annoncé que l'entrée en production prochainement de deux nouvelles cimenteries privées à Djelfa, d'une capacité de 3 millions de tonnes chacune, "réglera le problème". Mieux encore, il prévoit d'exporter le surplus de ciment car "l'offre dépassera la demande". Enfin, le même responsable a souligné que les cimenteries publiques se lanceront dans la production du béton pré emploi. Les capacités seront de 7 millions de tonnes, qui seront portées à 14 millions prochainement après avoir effectué une étude du marché.