Crise n Pyongyang bloquera la frontière si le Sud reprend sa propagande dans un contexte de crise aiguë après le naufrage d'un navire sud-coréen, coulé. La Corée du Nord a menacé, ce mercredi matin, de bloquer l'accès à un complexe industriel transfrontalier, si Séoul reprend la diffusion de sa propagande, a rapporté KCNA. L'armée nord-coréenne a prévenu qu'elle empêcherait le personnel et les véhicules sud-coréens d'accéder au complexe industriel de Kaesong, financé par le Sud et situé juste au nord de la frontière, en cas de reprise de cette diffusion, selon l'agence officielle nord-coréenne. La veille, la Corée du Nord avait décidé de rompre ses relations avec la Corée du Sud qu'elle a menacée d'une «guerre totale» si de nouvelles sanctions lui étaient imposées. Ce mercredi, matin, Pyongyang a coupé les lignes de communication clés avec le Sud, notamment celles entre les marines du nord et du sud, a indiqué le ministère sud-coréen de l'Unification. C'est dans ce contexte de crise coréenne que la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est arrivée aujourd'hui à Séoul, en provenance de Pékin, pour la dernière étape de sa tournée d'une semaine en Asie. Elle a appelé la Corée du Nord à cesser ses «provocations et sa politique de menaces». Elle a également souligné que la communauté internationale devait répliquer au naufrage de la corvette sud-coréenne. La Corée du Sud a annoncé qu'elle entendait reprendre la diffusion de la propagande dirigée contre le Nord, interrompue depuis six ans, dans le cadre d'un ensemble de sanctions prises en réponse au naufrage en mars dernier d'un de ses navires de guerre coulé, selon une enquête internationale, par une torpille nord-coréenne. Séoul a commencé à réinstaller ses haut-parleurs le long de la frontière et a également repris la diffusion radiophonique vers le Nord. Le Sud prévoit également de reprendre l'envoi de l'autre côté de la frontière de tracts aux messages anti-nord-coréens. La campagne menée par le Sud vise à «pousser les relations intercoréennes, qui s'aggravent de jour en jour, au bord de la guerre», a rapporté KCNA, précisant que l'armée nord-corénne menace de tirer sur ces haut-parleurs. Financé par Séoul et ouvert en 2005, le parc industriel de Kaesong, dont le fonctionnement a été largement entravé ces derniers mois par les tensions entre les deux voisins, emploie plus de 38 000 Nord-Coréens travaillant pour le compte de 101 sociétés du Sud qui wgénèrent chaque mois des millions de dollars en biens manufacturés (habits, chaussures, sacs, ustensiles de cuisine, etc.). Séoul a investi quelque 548 millions de dollars dans ce projet depuis le début de la construction du site en 2002. R. I. / Agences