L'histoire de la Coupe du monde est jalonnée de phrases passées à la postérité. 1934 «Si Sindelar va aux toilettes, vous le suivez aux toilettes». Le sélectionneur anglais de l'équipe de France, George Kimpton, redoute le maître à jouer de la Wunderteam autrichienne et conseille à Georges Verriest de prendre au pied de la lettre l'expression «marquage à la culotte». Las, Matthias Sindelar marque néanmoins le but de l'égalisation et les Bleus sont éliminés (8e de finale Autriche-France, 3-2 a.p.). 1938 «Je le laisse se reposer pour la finale». Ou la plus spectaculaire erreur tactique d'une Coupe du Monde... Le présomptueux sélectionneur du Brésil, Adhemar Pimenta, a fait le choix de laisser au repos son «Diamant noir» Leonidas (4 buts contre la Pologne) lors de la demi-finale contre le tenant du titre (Italie-Brésil, 2-1). Le jour de la finale, Leonidas était frais... 1970 «Aujourd'hui j'ai marqué un but, mais Gordon Banks l'a arrêté». Pelé, d'une tête puissante à ras du poteau, a vraiment cru que les filets allaient trembler, il a même crié «Goooool !» et levé les bras, mais d'une claquette, le gardien anglais a dévié in extremis la balle. Et le Roi lui a rendu ce bel hommage (Brésil-Angleterre, 1-0, 1er tour). 1974 «Franz Beckenbauer est devenu une grande personnalité de notre football». Le sélectionneur de la RFA, Helmut Schön, ne peut que constater la prise de pouvoir tactique de son capitaine, qui demande notamment de jouer avec des ailiers pour alimenter Gerd Müller en ballons, après le premier tour mitigé de la Nationalmannschaft. 1986 «Il a été marqué un peu avec la tête de Maradona et un peu avec la main de Dieu». Phrase, entrée dans la légende, lancée par le capitaine argentin Diego Maradona pour décrire son but marqué du poing contre l'Angleterre en quart de finale (2-1 pour l'Argentine). 1990 «Le football est un sport inventé par les Anglais qui se joue à onze et où les Allemands gagnent à la fin». Célébrissime sentence lancée par l'attaquant anglais Gary Lineker juste après la finale du tournoi remportée par... les Allemands (1-0 contre l'Argentine). 1998 «Il me reste un match pour le faire». Zinedine Zidane en réponse à une remarque qui lui faisait observer qu'il n'avait pas marqué de but avant la finale où il en inscrira deux (contre le Brésil, 3-0). 2002 «On est arrivé petit. On va rentrer très grand». L'attaquant du Sénégal, El-Hadji Diouf, après la victoire surprise de son équipe contre la France tenante du titre en match d'ouverture (1-0).