De notre bureau : Concrétisation n Les résultats des différents programmes de développement mis en place par les pouvoirs publics dans la wilaya de Tizi Ouzou, sont de plus en plus palpables sur le terrain. La commune de Larbaâ n'Ath Irathen est un exemple qui mérite qu'on s'y attarde. Elle a enregistré des avancées dans pratiquement tous les secteurs et ce, en dépit de quelques contraintes liées au manque de foncier pour l'implantation de projets, le relief et les oppositions. L'alimentation en eau potable est l'un des secteurs qui a enregistré «une nette amélioration sur le plan quantitatif» nous dit Hocine Lounis président de l'APC de Larbaâ n'Ath Irathen. Même si l'eau n'est pas disponible 24/24h et 7j /7j, précise-t-il, la situation s'est beaucoup améliorée par rapport aux années précédentes. Toutefois, il reste à remplacer le réseau d'AEP vétuste et dont une partie des canalisations date déjà de 1969. L'APC compte lancer une étude pour sa rénovation. Pour le secteur des travaux publics, notre interlocuteur salue le «grand effort de l'Etat» pour la réhabilitation et le revêtement du réseau routier de la localité. En trois ans, nous dit-il, celle-ci a bénéficié d'un total de 12 km de revêtement en béton bitumineux des chemins communaux dont ceux qui desservent Aït Ateli, Ikhlidjen, Ighil, El-Hammam, Taourirt Mokrane, l'évitement de la ville… «70% des chemins communaux sont revêtus de béton bitumineux, il reste seulement Taza, Taguemount, Tizizit, Kentra et Vouhel. Si la direction des travaux publics nous accorde le même programme que celui que nous avons eu en 2009, il ne restera que deux petites bretelles que nous pourrons prendre en charge sur PCD. D'ailleurs, nous allons prochainement délibérer pour prendre en charge El-Kentra et Tizizit», explique le P/APC. Pour les chemins de wilaya, la commune avait aussi bénéficié d'un programme consistant qui a permis le revêtement de plusieurs axes routiers. Le secteur de la santé se porte bien à Larbaâ n'Ath Irathen qui dispose d'un hôpital, d'un Etablissement public de soins de proximité (Epsp), de 5 polycliniques et de quatre salles de soins. En matière d'infrastructures sportives, l'APC a dégagé un terrain de 12 hectares pour la réalisation d'un complexe sportif de proximité et la direction de la jeunesse et des sports a accordé à la commune, outre le CSP demandé, une piscine et deux terrains. En outre, la localité compte 7 foyers de jeunes : trois réceptionnés, trois en cours et le septième prévu à Ath Ateli, n'a pas été lancé, et ce, pour un problème d'assiette foncière. Le problème du logement a été pris en charge par la formule d'aide à l'habitat rural. La demande en logements est, quant à elle, évaluée à 800 demandes. Enfin pour ce qui est du projet de raccordement des villages au gaz de ville qui est bloqué par une opposition d'une famille au niveau du village Boudjeha, la solution consiste à contourner le village et passer par les villages El-Hammamet Imaânsren. La concrétisation de ce programme permettra de raccorder l'ensemble des villages au réseau de gaz naturel à l'exception d'Ikhlidjen qui aura le gaz à partir de la commune d'Aït Aggouacha. Ouverture de la saison estivale L'ouverture de la saison estivale qui coïncide avec le premier juin a eu lieu, cette année, dans la commune de Tigzirt. A cette occasion, une journée portes ouvertes a été organisée par la ligue de voile qui a créé de l'animation au niveau de la grande plage. La wilaya de Tizi Ouzou, faut-il le rappeler, compte 8 plages autorisées à la baignade et connaît, durant la période entre juin et août, une forte affluence des estivants, ce qui inquiète le directeur du tourisme qui lors d'un conseil de wilaya consacré à la préparation de la saison estivale, a parlé de saturation des plages de la wilaya, ce qui risque d'avoir des retombées négatives sur le plan environnemental. Pour la protection des baigneurs, la protection civile a acquis un nouveau zodiac. Il est à noter que durant la saison écoulée, la wilaya de Tizi Ouzou n'avait enregistré aucun cas de noyade. Les huit plages de la wilaya sont équipées, chacune, d'un pneumatique. Pour les moyens humains, une trentaine d'éléments de la protection civile auxquels se sont joints 50 saisonniers (un nombre qui passera à 80 en juillet) veilleront à la sécurité des estivants. Bouhinoune : violé, il se venge 14 ans plus tard Vérité n Si les blessures physiques finissent par se cicatriser, celles de l'âme restent ouvertes et font souffrir celui qui les porte durant toute sa vie. C'est le cas de K. S., 26 ans, originaire du village de Bouhinoune dans la commune de Tizi Ouzou. En 1995, alors qu'il n'avait que 10 ans, il a subi la pire des violences dont un enfant peut faire l'objet. Il a été abusé sexuellement par son voisin. Sans prise en charge ni médicale ni psychologique, K. S., vivra avec sa douleur et son secret jusqu'au 5 septembre 2009, jour fatidique où il a commis l'irréparable. Lors de son procès, qui s'est ouvert lundi passé devant le tribunal criminel près la Cour de Tizi Ouzou pour répondre du chef d'inculpation d'«homicide volontaire avec préméditation», il a avoué devant le juge comment il a tué son agresseur. «C'était le soir, je suis sorti de chez moi et j'ai rencontré H. H., il m'a salué et je n'ai pas répondu, il m'a alors demandé pourquoi je ne répondais pas à son salut et je lui ai dit : as-tu oublié ce que tu m'as fait lorsque j'avais 10 ans ? et alors il a rigolé.» Ce rire fera sortir K. S., de ses gonds. «Submergé par la colère, je suis rentré chez moi et je suis revenu avec un couteau pour poignarder H. H. ; je ne sais le nombre de coups que je lui ai assénés... peut-être 10.» Le rapport d'autopsie fait état de 16 coups de couteau. Mais H. H., qui avait 32 ans au moment du drame, était encore vivant. Il a réussi à se traîner jusqu'à la place du village, mais K. S., l'a poursuivi pour achever son acte macabre en lui tranchant la gorge. Après cela, K. S., s'est mis à crier : «je l'ai tué, je l'ai tué…» Et les villageois accourent pour découvrir l'horreur. K. S. n'a pas bénéficié de circonstances atténuantes, même si sa défense a beaucoup insisté sur la violence psychologique, plus grande encore que celle physique, qu'a vécue K. S., qui n'a pas supporté de voir son agresseur mener une vie normale et préparer son mariage ; (le drame a eu lieu la veille du mariage de H. H.,), alors que lui, sa vie a basculé à 10 ans. Le procureur a requis la peine capitale et après délibération, le tribunal criminel a condamné K. S., à la peine capitale pour homicide volontaire avec préméditation. La défense compte faire appel dans l'espoir d'obtenir des circonstances atténuantes pour son client. Au-delà de l'aspect juridique de cette affaire, le cas de K. S. doit nous interpeller sur la prise en charge des enfants violés qui grandissent avec une douleur qui les rongera toute leur vie, n'ayant pas été suivis psychologiquement pour pouvoir dépasser leur peur, leur colère ou… leur désir de vengeance. Perturbation dans l'approvisionnement en lait n Depuis plus de deux semaines, la wilaya de Tizi Ouzou vit une perturbation dans la distribution de lait, un produit de large consommation, devenu rare dans les commerces. Selon plusieurs commerçants de Tizi Ouzou, leur quota habituel de ce produit avait été revu à la baisse. Pour pouvoir acheter son sachet de lait, il faut se lever tôt le matin car, à partir de 8h 30, les sachets sont tous vendus. Selon la direction du commerce dont nous nous sommes rapprochés, la laiterie de Draâ Ben Khedda qui est le principal fournisseur en lait de la wilaya, avec une production actuelle de 280 000 litres/jour, connaît un manque de poudre de lait. Un problème qui ne date pas de cette année mais qui remonte à 2008, lorsque cette laiterie avait demandé à l'Onil, l'augmentation de son quota en poudre pour produire 40 000 litres supplémentaires qui lui permettront d'atteindre une capacité de production de 320 000 à 340 000 l/j : ce qui permettra de couvrir la demande locale en matière de lait. La laiterie sus-citée a payé pour l'achat de 400 tonnes de poudre et n'a reçu qu'une première tranche de 120 tonnes prélevées sur le quota de la wilaya d'Oran. Il est à noter que la capacité de production de la laiterie de Draâ Ben Khedda est de 400 000 l/j.