Mercuriale n Ce fruit est cédé entre 450 et 600 Da le kilo au marché informel de la rue de la paix. En revanche, à Aïn El-Hammam, il est vendu à 1000 Da le kilo. La ville de Larbaâ n'Ath Irathen se prépare à accueillir, le 2 juin prochain, une nouvelle édition de la fête de la cerise. Cet événement censé être commercial et où l'on venait de partout pour acheter le fruit rouge de Tizi Ouzou qui était, jusqu'aux années 1970, le premier fournisseur du marché national en cerises, est devenu, depuis l'apparition du capnode dans les vergers, une occasion pour se pencher sur l'ampleur des dégâts causés par cet insecte ravageur. D'ailleurs, pour la fête de cette année, la production est très faible. Au capnode est venu s'ajouter le réchauffement climatique. Selon des cultivateurs, les arbres ont fleuri trop tôt puisqu'il y a eu une vague de froid et de fortes pluies qui ont beaucoup endommagé la floraison. Aussi est-il prévu de ramener de la cerise d'autres régions pour ne pas laisser les stands d'exposition vides. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que les organisateurs de la fête recourent à ce genre de procédé. Il y a 5 ans, lorsque la tempête de neige avait abîmé les fleurs des cerisiers, on avait apporté des caisses de cerises qu'on s'est empressé de retirer aussitôt la délégation officielle de la wilaya partie. Actuellement, le fruit rouge est cédé entre 450 et 600 Da le kilo sur le marché de la rue de la paix, un marché informel de vente de fruits. En revanche, à Aïn El-Hammam, il est vendu à 1 000 Da le kilo. Un agriculteur de Larbaâ n'Ath Irathen, auprès duquel nous nous sommes enquis du prix de la cerise, avance, lui aussi, le prix de 1 000 Da pour le kilo. Cette différence de prix est due au fait que les cerises proposées à la vente à la rue de la paix ne proviennent pas de la wilaya de Tizi Ouzou, nous informe un vendeur qui promet une baisse dans quelques jours. Un programme de lutte contre le capnode devait être mis en place par la direction des services agricoles et la conservation des forêts. Toutefois, sans l'adhésion des agriculteurs, la démarche risque de ne pas atteindre l'objectif fixé. Car en sus de la lutte chimique et du capnodage, les arbres touchés doivent être arrachés… une perspective à laquelle peu de propriétaires de ceriseraies adhèrent. D. M.