Résumé de la 81e partie n C'est en 1894 que les parents d'Al Capone quittent l'Italie pour l'Amérique. C'est là que naîtra l'un des plus célèbres criminels du XXe siècle. Alphonse Capone, dit Al Capone, est d'origine italienne. Son père, Gabriele, fuyant la misère de sa ville natale, Castellmarre di Stabia, au sud de Naples, a émigré, en 1894 en Amérique. Il avait tout juste 30 ans et, contrairement à la plupart des émigrants italiens, il avait de l'instruction, puisqu'il savait lire et écrire. Il voulait travailler dans l'administration mais c'est le métier de barbier qu'il a été forcé d'exercer. Sa femme, Teresina – appelée également Teresa – avait trois ans de moins que lui et ne travaillait pas. Le couple avait deux enfants, Vicenzo, âgé de deux ans, Raffaele, qui tétait encore sa mère, et un troisième qui n'était pas né. La famille s'installe à Brooklyn, à l'extrémité occidentale de Long Island, et déjà, en cette fin du XIXe siècle, le quartier le plus peuplé de New York. Son importance s'est accrue depuis 1883, avec la construction du pont de Brooklyn qui relie Long Island à Manhattan. Le couple va travailler durement : Gabriele, qui ne peut ouvrir tout de suite un salon de barbier, travaille dans une épicerie, sa femme, elle, fait de la couture. Un troisième enfant, Salvatore, naît peu après l'installation de la famille. Il va falloir travailler davantage pour nourrir tout ce monde ! C'est le 17 janvier 1899 que naît celui qui allait devenir la terreur de l'Amérique, Alphonse. Les parents d'Al Capone, eux, sont de braves gens, catholiques pratiquants, avant tout préoccupés par le bien-être et l'éducation de leurs enfants. Peu après la naissance du petit Alphonse, la situation matérielle de Gabriele s'étant améliorée, la famille déménage. On quitte l'appartement exigu de la Navy Street pour un logement plus spacieux au 69 Park Avenue. En fait, c'est un petit bâtiment que l'immigrant italien vient d'acquérir, avec au rez-de-chaussée, un salon de barbier et, à l'étage, un logement. Ce n'est pas le grand luxe, mais ici, il y a un peu plus de place pour les enfants et Teresina peut organiser, comme elle l'entend, son intérieur. En 1906, Gabriele obtient la citoyenneté américaine : du coup, celle-ci est étendue à sa femme et à ses enfants. Plus question maintenant de vivre sous la menace d'une expulsion. L'Italie était loin maintenant, la nouvelle patrie de Gabriele et de sa famille est l'Amérique. Et pour marquer l'événement, on décide de procéder au changement des prénoms des enfants. Ils gardent leurs noms de baptême mais ils acquièrent d'autres, anglo-saxons, par lesquels on les appellera désormais : Vicenzo, l'aîné, devient James, Raffaele, Ralph, Salvatore, Frank, et Alphonse, Al. Deux de ceux qui naîtront après Al recevront des prénoms italiens et américains : Amadeo Ermino s'appelle aussi John, Umberto, Albert John, quant aux derniers, ils n'auront, signe d'une intégration avancée, que des prénoms américains Matthew, Nicholas, Rose et Malfalda... Comme point de rattachement à la patrie lointaine, Gabriele et Teresina continueront à parler entre eux en italien. Les enfants, eux, parlent l'anglais. Gabriele gagne bien sa vie, comme barbier. Il faut dire que c'est un barbier et un coiffeur très adroit, mais c'est aussi un homme affable qui sait se faire des amis et qui sait surtout retenir la clientèle. (à suivre...)