Saisis de la question des diplômes de grades supérieurs à celui de technicien supérieur délivrés par des écoles privées, des cadres du ministère de la formation et de l'enseignement professionnels reconnaissent que «le dossier des écoles de formation privées est un problème épineux». «Je reconnais que l'arnaque bat son plein, nous avons fermé des écoles, mais quelque temps après, elles ont rouvert, je ne comprends pas comment elles arrivent à faire cela !», s'est exclamée Mme Guemat, chargée de communication au ministère. En marge d'une rencontre organisée au Forum d'El Moudjahid où El-Hadi Khaldi a présenté le bilan de son ministère pour l'année 2009, la directrice de la formation, Mme Chargou a affirmé que «toutes les écoles qui ne se sont pas conformées au cahier des charges ont été fermées, et ce, depuis 2005». Toutefois, une de ses collègues l'a contredite en lui signifiant que des écoles de formation privées, très connues en Algérie, continuent de délivrer «des diplômes fictifs». «Il y en a même, qui délivrent des diplômes à des étudiants qui n'ont jamais passé leurs examens.» Mme Chargou réplique en expliquant que «la délivrance des diplômes de grade supérieur à celui de technicien supérieur ne sont pas du ressort de son ministère», soulignant que pour les autres grades «le ministère met tout sous son contrôle». En lui faisant voir le diplôme de Chérif et en essayant de faire la comparaison avec celui de son frère Achour, technicien supérieur en Banque, elle s'est exclamé : «Ce sont des diplômes sans valeur, l'école peut délivrer seulement des attestations de succès, seul le ministère de la formation et de l'enseignement professionnels est habilité à délivrer les diplômes !» Elle nous fait remarquer que bien qu'il soit mentionné sur le diplôme de Achour que l'école est agréée avec son numéro d'agrément, celle-ci «n'avait pas le droit d'apposer la mention diplôme, mais plutôt attestation de succès.»