Résumé de la 85e partie n A la mort de son père, Al Capone croit comprendre que l'honnêteté ne conduit qu'à la pauvreté, c'est pourquoi, il décide de verser dans le banditisme. Il quitte son emploi de comptable, pourtant bien rémunéré et se rend à Chicago, laissant son épouse et son fils à Baltimore. Il a déjà contacté le gangster Torrio qui lui a demandé de le rejoindre. Quand Al Capone débarque à Chicago, en 1920, la ville a la réputation d'être déjà la capitale du crime ! Triste réputation mais c'est une réputation fondée non seulement sur le nombre élevé de crimes de sang qui s'y commettaient mais aussi par le nombre de bars clandestins et surtout de maisons closes. La prostitution rapportait, aux différents gangs qui se partageaient la ville, de véritables fortunes et Torrio, le protecteur de Al Capone, en vivait. Avant de devenir le premier proxénète de la ville, Torrio avait d'abord été l'associé d'un certain Big Jim Colosimo, lequel détenait un véritable empire qui lui rapportait des milliers de dollars. Tout proxénète qu'il était, il se montrait généreux en distribuant de l'argent aux églises et aux associations charitables ; il fréquentait aussi les personnalités de la ville. Torrio, qui gérait ses maisons closes, était tout son contraire : discret, peu bavard, il était presque effacé, se contentant d'empocher, chaque fin de mois, sa part du magot. Cependant, Colosimo, lui, défraye la chronique par ses frasques. Il fréquente une jolie chanteuse dont il tombe éperdument amoureux. Il divorce de sa femme pour l'épouser. La nouvelle fait le tour de Chicago et parvient à New York : Yale, qui convoite depuis quelque temps l'empire de Colosimo, veut profiter de l'occasion. Il envoie ses hommes à Chicago et fait assassiner Colosimo. C'est l'émotion à Chicago. La police finit par découvrir le commanditaire du meurtre mais le seul témoin contre Yale refuse de témoigner et le suspect est libéré. Yale ne parvient pas à s'emparer de l'empire de Colosimo parce que Johnny Torrio, l'ancien partenaire du défunt, l'a récupéré pour son compte. C'est à ce moment-là qu'Al Capone l'a contacté : sans hésiter, Torrio qui a besoin de soutien, lui a demandé de le rejoindre le plus rapidement possible à Chicago. Dès que Al arrive à Chicago, Torrio lui dit ce qu'il attend de lui : diriger ses nombreuses maisons closes en les faisant prospérer. «Je sais que tu n'es pas encore un gangster confirmé. En revanche, je sais que tu es un bon gestionnaire !» Al, bien que sachant qu'il va gagner beaucoup d'argent, est quelque peu dérangé par le travail qui lui est demandé. En ce début des années 1920, il n'est pas encore le criminel sans scrupule que l'on connaît et il tient beaucoup à sa respectabilité. Il va travailler pour Torrio mais dans la plus grande discrétion : très peu de gens savaient réellement quel genre d'«entreprises» il dirigeait ! Cependant, grâce à son sérieux et à son sens des affaires Al devient rapidement un associé de Torrio : celui-ci ne voit pas forcément d'un bon œil l'ancien gamin de Brooklyn mais il lui est devenu indispensable. Al finit pas prendre la gérance de la plus grande boîte de Torrio, le Four Deuces, qui était à la fois un bar clandestin et une maison close où l'on tenait aussi des paris. (à suivre...)