Résumé de la 9e partie n A la mort de son père, survenue en 1920, Al Capone décide de tourner le dos à la légalité pour pouvoir faire fortune. Il reprend contact avec Johnny Torrio, qu'il a connu à Brooklyn dans son enfance et qu'il a continué à voir par la suite, et lui demande s'il veut le prendre dans sa bande, à Chicago. «Viens», lui répond Torrio. Il quitte son emploi de comptable, pourtant bien rémunéré, et se rend à Chicago, laissant son épouse et son fils à Baltimore. Chicago était à l'époque la deuxième ville des Etats-Unis, à la fois par le nombre des habitants et par l'économie. La seule agglomération périphérique de la ville comptait, en 1910, près de trois millions d'habitants, ce qui était énorme. Mais ce qui faisait la caractéristique de Chicago, quand Al Capone y débarque, en 1920, c'est le fait qu'elle soit la capitale du crime ! Triste réputation mais réputation fondée, non seulement par le nombre élevé de crimes de sang qui s'y commettaient, mais aussi par le nombre de bars clandestins – n'oublions pas que nous sommes en pleine prohibition — et surtout de maisons closes. La prostitution rapportait, aux différents gangs qui se partageaient la ville, de véritables fortunes et Torrio, le protecteur de Al Capone, en vivait. Avant de devenir le premier proxénète de la ville, Torrio a d'abord été l'associé d'un certain Big Jim Colosimo, qui détenait un véritable empire. Avec sa femme, Victoria Moresco, une ancienne prostituée, il est parvenu à mettre la main sur des centaines de maisons closes : le commerce de la chair lui rapportait 50 000 dollars par mois, ce qui était, à l'époque où les ouvriers gagnaient à peine quelques dizaines de dollars, des revenus faramineux ! Colosimo se promenait dans Chicago, de gros diamants aux doigts et à la ceinture, le cigare cloué aux lèvres, des costumes et des cravates achetés chez les plus grands couturiers de la ville. Tout proxénète qu'il était, il se montrait généreux, distribuant de l'argent aux églises et aux associations charitables ; il fréquentait aussi les personnalités de la ville. Torrio, qui gérait ses maisons closes, était tout son contraire : discret, peu bavard, il était presque effacé, se contentant d'empocher, chaque fin de mois, sa part du magot. Cependant, Colosimo, lui, défraye la chronique par ses frasques. Il fréquente une jolie chanteuse dont il tombe éperdument amoureux. Il divorce de Victoria pour l'épouser. La nouvelle fait le tour de Chicago et parvient à New York : Yale, qui convoite depuis quelque temps l'empire de Colosimo, veut profiter de l'occasion. Il envoie ses hommes à Chicago et fait assassiner Colosimo. C'est l'émotion dans la ville. La police finit par découvrir le commanditaire du meurtre, mais le seul témoin contre Yale refuse de témoigner et le suspect est libéré. Yale ne parvient pas à s'emparer de l'empire de Colosimo parce que Johnny Torrio, l'ancien partenaire du défunt, l'a récupéré pour son compte. C'est à ce moment-là qu'Al Capone l'a contacté : sans hésiter, Torrio qui a besoin de soutien, lui a demandé de le rejoindre le plus rapidement possible à Chicago. (à suivre...)