InfoSoir : Y a-t-il beaucoup de retraités qui réintègrent leur domaine de travail ? M. Azzi : Oui, la majorité de ceux qui ont des qualifications, travaille, sauf si leur état de santé ne leur permet pas surtout que les deux tiers des retraités, environ 9 000, ne touchent qu?une pension de 7 500 DA et ce depuis janvier dernier seulement, car avant, ils touchaient moins. Cette somme ne leur suffit pas pour subvenir à leurs besoins. Est-ce interdit par la loi ? Non, pas du tout. Tous les retraités qui ont des capacités peuvent travailler, sauf les cadres supérieurs de la nation qui n?ont pas le droit d?exercer un quelconque travail, sans autorisation, pour une période de trois ans après la retraite. Au cas où ils travailleraient durant cette période, le payement de la retraite sera arrêté. Avez-vous des données sur les secteurs où travaillent les retraités ? Ils travaillent dans tous les secteurs selon leurs qualifications, surtout chez le privé, mais on ne connaît pas leur nombre. Pourquoi ? Pour la majorité, ils ne sont pas déclarés et ils acceptent ce fait en s?arrangeant avec leur employeur. Ce dernier préfère payer un peu plus pour ce retraité que de le déclarer et payer 25 % de son salaire global. Ces retraités sont déjà couverts par la sécurité sociale auprès de laquelle ils ont été déjà déclarés par le premier organisme où ils ont travaillé. C?est le besoin qui pousse ces retraités à travailler, y a-t-il une manière de les aider ? C?est l?Etat qui doit les aider. Les moyens financiers de la Caisse nationale de retraite sont très limités, elle ne peut pas faire grand-chose pour eux. L?Etat doit faire un geste en direction de cette catégorie en lui attribuant un budget particulier. Cela ne sera que justice après des années au service d?organismes publics.