Menace n Le désert est aujourd'hui à la porte de nos régions steppiques. Les spécialistes parlent d'une avancée qui pourrait atteindre la région de Médéa à l'horizon 2025. L'option retenue pour freiner l'avancée de ce phénomène est le reboisement avec une ceinture verte tout au long de la région steppique. Un dispositif qui, concrètement, paraît peu rentable devant l'ampleur de la désertification. Un constat que le directeur général des forêts réfute. Pour Abdelmalek Titah, invité ce jeudi matin sur les ondes de la chaîne III, «le plan de reboisement comprend une ceinture verte qui s'étalera sur toute la région steppique, a donné des résultats». Outre ce «programme de reboisement ambitieux», l'administration forestière compte engager d'autres actions à l'image de la régénération des nappes alfatières et le renforcement du barrage vert sur 100 000 hectares. La réhabilitation est actuellement à ses débuts dans certaines wilayas et devra se poursuivre à raison de 100 000 ha par an, selon M. Titah. Une enveloppe de 60 milliards de dinars a été débloquée pour le renouveau rural dont ces opérations de reboisement qui devront se poursuivre jusqu'à 2014. Des actions qui ne pourront toutefois être bénéfiques sans un accompagnement scientifique. A ce titre, nous apprenons du DG des forêts qu'«il existe une convention triangulaire entre l'institut de recherche forestière et l'entreprise INARP spécialisée dans les espaces verts». Le projet concerne notamment la multiplication vitro plan d'espèces endémiques sahariennes. Parler de la dégradation du sol et de la lutte contre la désertification évoque nécessairement la sécurité alimentaire. A la question de savoir comment on peut combiner les actions pour arrêter la désertification et assurer une sécurité alimentaire aux populations, M. Titah explique : «La désertification se traduit par la dégradation des sols. C'est une diminution des terres agricoles et vivrières, ainsi que des ressources en eau.» En somme, les deux éléments sont étroitement liés d'où la politique du renouveau rural. Ainsi, «pour éviter la perte de ces ressources naturelles importantes pour aujourd'hui et pour l'avenir des générations futures, le secteur de l'agriculture et du développement rural a engagé une politique de renouveau rural depuis 2009», a-t-il rappelé. Le programme en question met au centre la lutte contre la désertification des populations à travers les projets de développement rural de proximité. Quant à l'efficacité de toutes ces actions, l'intervenant s'est dit rassuré notamment avec l'implication des populations lesquelles sont au cœur du développement et de la préservation. Le DG des forêts a rappelé sur un autre volet que la désertification est un problème qui «ne concerne pas seulement le secteur de l'agriculture où l'administration des forêts. Il interpelle l'ensemble des institutions et des départements ministériels».