Ecriture n Izuran, au pays des hommes libres est le premier volet d'une trilogie, écrite par Fatéma Bakhaï et paru aux éditions Alpha. Ce roman qui revêt un caractère historique, raconte les origines de l'Algérie. Mêlant fiction et histoire avec une forte présence du détail, conférant à l'écriture une franchise romanesque et une crédibilité historique, l'auteure remonte le cours de l'histoire et raconte le quotidien d'une population, et ce, à travers un itinéraire linéaire, chronologique. Cela rend l'écriture équilibrée, perceptible, fluide et historique. Tout commence par Elle, à une époque où c'était la femme qui décidait et dirigeait. Dans ce roman, on est dans les temps reculés de notre histoire. Tout commence par une femme, déterminée et ne reculant devant rien, qui s'emploie à gagner les faveurs de la matriarche. Mais cela n'allait pas tarder à changer… Izuran, au pays des hommes libres auquel viennent se greffer des repères historiques à mesure que l'histoire évolue, est aussi une histoire de liberté. La quête de liberté, physique comme morale, sociale, culturelle ou politique, se fait sentir à travers les personnages qui composent tour à tour le roman. Izuran II, les enfants d'Ayye est le deuxième volet de la trilogie que l'auteure, Fatéma Bakhaï, a entamé. Ce roman, paru également aux éditions Alpha, s'inscrit dans la même lignée que le précédent, Izuran, au pays des hommes libres. Le deuxième est la suite logique du premier. C'est un roman où le détail est présent, foisonne et où la description se veut imagée et consistante. Les événements qui composent ce second volet de la trilogie sont situés à Icosium (actuellement Alger) à l'ère de la conquête musulmane. Le roman met en scène une famille déchirée : la vieille mère Doria avec la Muette, une fille nomade qu'elle a recueillie chez elle et son fils qui a préféré quitter le domaine familial. Si la mère est restée attachée aux traditions et aux croyances ancestrales, son fils, en revanche, s'est converti à l'Islam, au grand dam de sa mère qui ne comprend pas comment on peut se détourner aussi facilement de ce que pratiquaient les ancêtres. Tout au long de ce roman, le lecteur suivra ces personnages qui composent le roman et lui servent de guide, d'un chapitre à l'autre, dans cette histoire qu'est notre mémoire commune à tous. Car l'auteure, sans vouloir prétendre être une historienne, s'emploie, par une écriture tempérée et détaillée, à nous dire notre mémoire, à nous révéler une part de notre appartenance historique et notre authenticité. Tout cela se fait par l'entremise de personnages qu'elle a su imaginer et auxquels elle a conféré une historicité crédible. A paraître le troisième et dernier volet de la trilogie de Izuran et qui aura pour titre Izuran III, au pas de la Sublime Porte.