Résumé de la 121e partie n Hercule Poirot reçoit Julia et lui demande de tout lui raconter… Et il y avait quelque chose ? — Oui ! Sans fausse pudeur, elle releva sa jupe jusqu'à la cuisse pour mettre au jour ce qui ressemblait à un cataplasme gris fixé sur sa peau par de l'adhésif. Elle enleva l'adhésif avec un «aïe» un peu angoissé et dégagea le cataplasme que Poirot reconnut enfin pour un paquet enveloppé d'un morceau de plastique gris provenant d'une trousse de toilette. Julia l'ouvrit et, sans autre forme de procès, versa sur la table un flot de pierres précieuses éclatantes. — Nom de nom ! murmura en français Poirot, plein de respect. Il fit couler les joyaux entre ses doigts. — Nom de nom ! répéta-t-il. Mais elles sont vraies. Authentiques. Julia hocha la tête : — Je pense qu'elles doivent l'être. Sinon, on ne tuerait pas pour elles. N'est-ce pas ? Mais je peux comprendre qu'on tue pour ça ! Et soudain, comme la veille, la petite fille eut à nouveau les yeux d'une femme. Tout en dodelinant de la tête, Poirot lui lança un regard aigu : — Oui... vous comprenez... vous subissez leur sortilège. Pour vous, ce ne sont pas seulement des joujoux colorés - ce n'en est que plus dommage. — Ce sont des joyaux, souffla-t-elle avec des intonations d'extase. — Et vous les avez trouvés, me dites-vous, dans cette raquette de tennis ? Julia acheva son récit. — Et, là, vous m'avez vraiment tout dit ? s'enquit le détective. — Je crois, oui ! J'ai peut-être un peu exagéré, ici ou là. J'exagère vraiment, de temps en temps. Or, ma meilleure amie, Jennifer, c'est absolument le contraire. Elle trouve toujours le moyen de s'arranger pour que les choses les plus intéressantes aient l'air ennuyeuses. Elle regarda encore une fois le tas resplendissant : — Monsieur Poirot, à qui appartiennent-elles réellement ? — II sera sans doute très difficile de le déterminer mais elles ne sont en tout cas ni à vous ni à moi. Il va nous falloir décider ce que nous en ferons. Julia se contenta d'un regard interrogateur. — Vous vous confiez à mes soins ? enchaîna Poirot. Bien ! Il ferma les yeux... Et bientôt il les rouvrit pour articuler, dans son anglais comme toujours approximatif : — II semble que les circonstances ne m'autorisent pas, comme je le préférerais, à rester dans mon fauteuil. Il faut en toute chose de l'ordre et de la méthode? Or, dans ce que vous m'avez révélé il n'y a ni l'un ni l'autre. Cela, c'est parce que nous avons trop de pistes. Elles indiquent cependant une seule direction et elles convergent toutes vers un seul point, et un seul : Meadowbank ! (à suivre...)