Résumé de la 124e partie n Hercule Poirot raconte à Miss Bulstrode tout ce qui s'est passé avec Julia et que ce qu'elle a trouvé dans la raquette est placé en sécurité dans une banque… Elle observa quelques secondes de silence, puis elle reprit : — Jugez-vous qu'il soit sage que Julia reste ici ? Ou bien ne vaudrait-il pas mieux pour elle d'aller à Londres, chez sa tante ? — Oh ! je vous en prie, supplia la jeune fille. Laissez-moi rester ici. — Vous êtes donc heureuse chez nous ? s'enquit miss Bulstrode. — J'adore cet endroit. Et, en plus, il se passe tellement de choses excitantes. — Ce n'est pas, loin de là, une caractéristique normale de Meadowbank, fit observer la directrice, mi-figue, mi-raisin. — Je pense que Julia ne courra plus maintenant aucun danger ici, enchaîna Poirot. A nouveau, il tourna les yeux vers la porte. — Je crois comprendre, dit miss Bulstrode. — Mais malgré tout, il nous faut de la discrétion. Je me demande si vous saisissez ce que le mot discrétion signifie, ajouta-t-il pour Julia. — Mr Poirot entend par là, précisa miss Bulstrode, qu'il souhaiterait que vous ne colportiez pas le récit de votre trouvaille. Pas de bavardages avec les autres élèves. Pouvez-vous tenir votre langue ? — Oui. — Ce que vous avez trouvé dans une raquette de tennis au beau milieu de la nuit, c'est pourtant une merveilleuse histoire à raconter à vos amies, insinua Poirot, mais il est d'importantes raisons pour lesquelles il serait mal avisé de la répandre. — Je comprends, dit Julia. — Puis-je vous faire confiance, Julia ? interrogea miss Bulstrode. — Vous pouvez me faire confiance. Croix de bois, croix de fer. Miss Bulstrode sourit : — J'espère que votre mère sera de retour avant longtemps. — Maman ? Oh ! oui, je l'espère bien. — D'après ce que m'a dit l'inspecteur Kelsey, j'ai cru comprendre que tous les efforts possibles ont été accomplis pour entrer en contact avec elle. Malheureusement, les autocars anatoliens sont sujets à des retards imprévus et ne se conforment pas toujours à leur horaire. — Je pourrai en parler à maman, n'est-ce pas ? — Naturellement. Eh bien, Julia, tout est réglé. Vous pouvez vous sauver, maintenant. Julia s'en fut. Elle referma la porte derrière elle. Miss Bulstrode fixa durement Poirot : — Je crois vous avoir correctement compris. Tout à l'heure, vous avez très ostensiblement fermé cette porte. Mais en fait... vous l'aviez délibérément lais-sée entrouverte. Poirot se contenta d'acquiescer de la tête. — De telle sorte que l'on puisse surprendre notre conversation ? (à suivre...)