Résumé de la 28e partie n Tandis que l'administration fédérale s'intéresse à lui, Al Capone exécute, avec la dernière cruauté, trois gangsters. Tandis que Capone se pavane, imposant sa suprématie aux autres gangsters, les autorités s'affairent à réunir suffisamment de preuves contre lui pour le faire arrêter. Le président des Etats-Unis, Hoover, met la pression sur Andrew Mellon, le secrétaire au Trésor, pour accélérer l'enquête. Pour piéger Capone, Mellon va enquêter dans deux directions : celle de l'évasion fiscale en prouvant que le gangster ne paye pas ses impôts, celle de la loi sur la prohibition en prouvant qu'il la viole. C'est seulement une fois la preuve de ces délits apportée, que Mellon, bénéficiant du soutien du procureur général, George E. Q. Johnson, va engager les poursuites et procéder à l'arrestation du bandit. Pour mener l'enquête, Mellon a besoin non seulement de bons agents qui sauront répondre aux attaques des criminels, mais aussi d'hommes qui ne se laissent pas corrompre par Al Capone. A cette époque, Al Capone se vante de tout faire avec son argent, y compris acheter des policiers et des magistrats, ce qu'il fait réellement ! Mellon réussit à recruter un groupe de jeunes hommes au passé irréprochable. Il place à leur tête celui qui lui paraît être le plus compétent, Eliot Ness, dont la troupe sera surnommée les Incorruptibles. L'enquête commence sur le délit de violation de la loi sur la prohibition, mais Mellon se rend compte que même si des preuves sont accumulées contre Al Capone, il sera difficile de le faire arrêter. En revanche, l'évasion fiscale, si elle est prouvée, l'enverra à coup sûr en prison. On se rappelle que, quelques mois auparavant, une décision de la Cour suprême des Etats-Unis avait forcé Manny Sullivan, un trafiquant notoire, à faire une déclaration de ses revenus issus de la contrebande et de s'acquitter de ses impôts. Le fait de faire ce genre de déclaration revenait à reconnaître le caractère illicite des revenus, mais ce n'est pas ce fait qui conduit en prison, mais celui de ne pas payer ses impôts ! A l'époque, Capone n'avait pas accordé d'intérêt à cet événement, il ne savait pas que la «décision Sullivan» pouvait s'appliquer à lui aussi ! «Il faut surveiller ses moindres gestes, passer au crible ses affaires, noter ses dépenses, recenser ses biens !» Le piège commence à se resserrer autour du gangster et de ses alliés. Mais, à ce moment-là, Al Capone a d'autres chats à fouetter que de s'inquiéter des agents du fisc qui tournent autour de lui. Une conférence des gangsters américains se prépare à Atlantic City : les criminels ont fini par comprendre que la guerre meurtrière qu'ils se mènent les uns les autres ne peut plus continuer et que le temps de la paix est arrivé. Il s'agit de se partager le pays et de coopérer, l'Amérique étant assez grande pour que chacun puisse évoluer et sans marcher sur les platebandes des autres ! (à suivre...)