Consultation n Le vice-président US s'est dit «optimiste» quant aux chances de former un nouveau gouvernement irakien et de régler une crise politique qui dure depuis près de quatre mois. Joe Biden est à Bagdad pour tenter de débloquer la crise politique irakienne et célébrer aujourd'hui dimanche la Fête d'indépendance des Etats-Unis avec les troupes américaines engagées dans un processus de retrait d'Irak. Cette visite, qui n'avait pas été annoncée, intervient alors que les partis politiques irakiens ne se sont toujours pas mis d'accord sur la formation du nouveau gouvernement ni sur le nom du prochain Premier ministre, près de quatre mois après les législatives. Cette crise devrait être au centre des entretiens que Biden qui n'était plus revenu en Irak depuis janvier, doit avoir avec le président Jalal Talabani et les deux principaux prétendants au poste de Premier ministre, le sortant Nouri al-Maliki et l'ex-chef du gouvernement Iyad Allawi. «Au cours de sa visite, il rencontrera les dirigeants politiques irakiens pour réaffirmer l'engagement, sur le long-terme, des Etats-Unis au côté de l'Irak, et discuter des récents développements», a indiqué la Maison-Blanche dans un communiqué.Le mois dernier, le sous-secrétaire d'Etat américain pour le Proche-Orient était déjà venu à Bagdad pour tenter de faire avancer les tractations politiques. Or ni Allawi, dont la formation (le Bloc irakien) a obtenu le plus de suffrages le 7 mars, dernier, ni Maliki, qui a créé une vaste coalition des mouvements chiites majoritaire au Parlement avec le soutien des Kurdes, ne semblent disposés à renoncer au fauteuil de Premier ministre. Et le maintien au pouvoir de Maliki ne fait pas consensus au sein même de sa coalition. Ce blocage inquiète les Etats-Unis qui doivent avoir retiré dans les deux prochains mois l'ensemble de leurs troupes de combat d'Irak. Washington préférerait que ce départ se déroule dans un contexte politique apaisé, alors que la situation reste instable sur le front de la sécurité. «Je veux dire aux Irakiens que les Etats-Unis ne sont pas en train d'abandonner l'Irak et ne le feront je crois jamais», a déclaré le sénateur Lieberman. Sept ans après l'invasion qui a entraîné la chute de l'ex-président Saddam Hussein, les Etats-Unis disposent actuellement de 77.500 soldats en Irak, un contingent qui doit être ramené à 50 000 au 1er septembre. La Maison-Blanche a précisé dans son communiqué que Biden doit également rendre visite aux soldats de la Garde nationale qui se préparent à rentrer aux Etats-Unis pour discuter de leur réintégration, toujours selon la Maison-Blanche.