Position n L'Iran a affirmé, hier, être prêt à reprendre en septembre les négociations avec les pays du groupe 5+1, à condition que les objectifs de ce dialogue soient clairement définis au préalable. Les Etats-Unis se sont, de leur côté, dit prêts à reprendre le dialogue. «Si l'offre de dialogue de l'Iran avec le groupe 5+1 est sérieuse, alors je pense que nous sommes prêts à une rencontre», a réagi un porte-parole du département d'Etat, Mark Toner. Le Président Obama qui a reçu hier à la Maison-Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré néanmoins que les Etats-Unis maintiendraient leur pression sur l'Iran. «Nous avons l'intention de maintenir la pression sur l'Iran pour qu'il respecte ses engagements internationaux et cesse ses comportements provocateurs qui font (du pays) une menace pour ses voisins et la communauté internationale», a déclaré Obama. L'UE a qualifié de «bonne nouvelle», l'intention affichée par l'Iran de reprendre les négociations, en insistant pour qu'elles portent sur son programme nucléaire controversé et pas sur autre chose. «Lorsque l'objectif des négociations sera clair, la République islamique d'Iran (...) sera prête à discuter pour renforcer la coopération internationale et lever les inquiétudes communes à propos du nucléaire», a affirmé le chef des négociateurs nucléaires iraniens, Saïd Jalili, dans une lettre à la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, publiée par l'agence Irna. Mme Ashton avait écrit à la mi-juin à M. Jalili pour demander une reprise des négociations avec le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), une lettre envoyée après l'adoption le 9 juin d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU imposant de nouvelles sanctions à Téhéran. M. Jalili a rappelé les trois conditions posées par le Président Mahmoud Ahmadinejad le 28 juin aux grandes puissances. Il a demandé à Mme Ashton de préciser si «le but des discussions est l'entente et la coopération ou la poursuite de l'hostilité et de la confrontation» envers l'Iran et ses «droits» dans le domaine nucléaire. L'Iran affirme que son programme nucléaire est purement à but pacifique alors que l'Occident accuse Téhéran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil. M. Jalili a aussi demandé aux grandes puissances d'accepter «la logique du dialogue dont la condition est de cesser toute menace et pression» et de préciser «leur position sur les armes atomiques que possède le régime sioniste» (Israël). «Votre réponse à ces questions est nécessaire pour la poursuite des discussions», écrit encore M. Jalili, qui précise qu'elles pourraient alors démarrer à partir «du 1er septembre». Le Président Ahmadinejad avait annoncé le 28 juin le gel pour deux mois des discussions avec les grandes puissances en réaction aux sanctions adoptées le 9 juin par le Conseil de sécurité, suivies par d'autres, unilatérales, des Etats-Unis et des pays de l'UE.