Ressources n 205 millions de dinars ont été mobilisés en 2010 par l'Etat pour le développement et la préservation de l'élevage camelin au titre des programmes de soutien à l'agriculture, l'acquisition d'aliments du bétail et la prise en charge de la santé animale. Pour la protection de la richesse cameline de la wilaya, composée de près de 29 000 têtes, dont plus de 12 400 chamelles, la DSA estime que les contraintes rencontrées par les éleveurs sont prises en charge par les pouvoirs publics qui préconisent notamment une meilleure réglementation de l'abattage du camelin, la mise en place d'une signalisation routière dans les zones fréquentées par l'animal, la mise en place d'un régime d'assurance pour les éleveurs ainsi que l'équipement des forages pastoraux à travers l'ensemble des zones de parcours de la wilaya. En dépit des efforts fournis pour le développement de cette richesse animale, dont la réalisation de 76 puits de parcours dotés de l'énergie solaire et de forages pastoraux, entre 2005 et 2009, pour un montant global de 83 millions de dinars, l'élevage camelin bute encore sur diverses contraintes qui menacent son développement, en particulier l'abattage clandestin, les accidents de la route et les puits non bouchés, a déploré le responsable local du secteur. Les 1 660 éleveurs que compte la région de l'extrême sud-est du pays redoutent aussi que la persistance du rétrécissement des zones de parcours et des points d'eau, dû à la sécheresse qu'a connue la wilaya ces deux dernières années, aient des conséquences négatives sur l'activité, a ajouté Mohamed Brahimi. Les régions de Bordj El-Houes, Djanet, Debdeb et Bordj Omar Idriss constituent un lieu de prédilection pour le cheptel camelin venant parfois même des wilayas limitrophes comme Tamanrasset. Concernant le développement de cet élevage, les camélidés ont connu, depuis ces quatre dernières années, un accroissement de leurs effectifs et les éleveurs disposent aujourd'hui de moyens leur permettant de mieux suivre et contrôler leur cheptel en constante transhumance à travers le vaste désert de la région. Les transhumances de troupeaux nécessitent de fréquents déplacements des chameliers qui, grâce à un marquage propre à chaque éleveur, peuvent reconnaître leurs bêtes. Plusieurs familles nomades disséminées à travers l'immensité de la wilaya ont pu préserver cette richesse animale, et l'élevage camelin dans la wilaya d'Illizi suscite de plus en plus d'intérêt auprès des jeunes, au regard de la place que le dromadaire a toujours occupée dans la vie socioéconomique de cette région saharienne, a souligné le président des associations d'élevage camelin de la wilaya. Abbès Bouamama a fait état, ainsi, de la naissance de six associations locales qui s'intéressent à ce type d'élevage, dont quatre à In Amenas, une à Illizi et une autre à Debdeb, dans le but de prendre le relais et de pérenniser l'activité. Abondant dans ce sens, le président de la Chambre agricole de la wilaya d'Illizi, Mohamed Laïd Benhamdi, confirme : «Ce créneau enregistre une reprise en main graduelle et un regain d'intérêt auprès des générations montantes.»