Situation n Après avoir arraché l'adoption de leur statut personnel du Parlement au sein de l'APN avec effet rétroactif, à partir de 2008, les fonctionnaires de cette institution ne sont pas au bout de leurs peines. Le texte en question n' a pas été suivi d'effet et n'a trouvé aucune application à ce jour malgré les promesses des responsables de l'institution. Face à cette indifférence et après avoir observé des abstentions de restauration (resto de l'APN), seule façon d'attirer l'attention des responsables quant à leurs préoccupations (salaire, plan de carrière), les travailleurs utilisent une autre méthode. Ils occupent le hall de l'Assemblée pendant l'heure de pause lors d'une séance en plénière et ce, en présence de journalistes.Parmi ces protestataires, des cadres moyens, quelques cadres supérieurs, des techniciens, le personnel d'entretien et autres.Le jour-même, l'administration affiche une note selon laquelle les négociations avec le Sénat sont bien avancées et que l'application dudit texte est imminente.Le secrétaire général de l'APN a fait la promesse d'accélérer la rédaction de six (6) textes d'application ou circulaires se rapportant au statut en question. Au lendemain de ce mouvement de mécontentement, l'administration réagit, mais pas en faveur des fonctionnaires.Le courroux de l'administration se traduit par des intimidations allant du questionnaire aux mutations arbitraires, sans respect du profil des travailleurs. Ainsi par exemple, des agents de la régie technique sont affectés à des postes de secrétaires à l'annexe. Il a même été question de traduction devant la justice. Les accusations ou présomption de culpabilité (c'est-à-dire participation à la protesta) reposent sur le fait que des caméras placées dans le hall de l'Assemblée ont filmé l'événement, mais parmi les protestataires se trouvaient des employés qui étaient seulement de passage.L'inquiétude et l'incertitude rongent le personnel de l'APN inquiet de son devenir professionnel (plan de carrière, salaire, formation…). Celui-ci n'a de cesse de revendiquer son statut et ce, depuis plusieurs mandats déjà et avec plusieurs présidents de l'APN. L'actuel, M. Ziari, lors d'une cérémonie en hommage aux retraités de l'APN, s'est montré rassurant quant à l'application du statut. Il a reconnu ce droit légitime et juste aux travailleurs désirant en finir avec ce malaise.Il avait promis, dès son investiture, de mettre de l'ordre dans «cette maison APN». En attendant le personnel vit le statu... quo.