Les médecins arabes font le même usage que les médecins grecs de cette plante pour soigner ou soulager (abcès, migraines etc.). Ils en ont aussi découvert d'autres vertus. Ibn Mâsiwah recommandait, dès l'apparition de la variole, de recouvrir les pieds du malade d'une pâte de henné pour protéger les yeux. Ibn Jazla l'utilisait pour réduire les tumeurs, et, en infusion, pour soigner les douleurs de la bouche et contre les coliques. Les médecins musulmans recommandaient le henné pour soigner les fissures des pieds et les ulcères. Aujourd'hui encore, dans les campagnes, les femmes s'enduisent les pieds de henné : on s'étonne que beaucoup d'entre elles vont pieds nus et ne souffrent pas de fissures. En fait, le henné, fréquemment employé, forme comme une couche qui les protège. Cependant, comme la plante a des effets abortifs, son emploi en usage interne est interdit aux femmes enceintes. Le henné est connu pour ses propriétés antiseptiques et cicatrisantes. On utilise les feuilles fraîches, en cataplasme, dans les blessures et les plaies. Contre la déshydratation des enfants, dans les régions du Nord, on leur fait boire beaucoup d'eau. Dans les régions désertiques où les chaleurs sont les plus fortes et où les jeunes enfants et les personnes âgées peuvent se déshydrater facilement, on dilue dans la boisson un peu de henné ou de tanin et surtout , on met dans le lait, une toute petite portion de caillette séchée qui permettra au lait de cailler rapidement au cours de la digestion et d'éviter la diarrhée.