Résumé de la 2e partie n Après deux nuits passées chez Maria Morevna, le tsarévitch l'épouse, mais pas pour longtemps puisque Kochtchéï-l'Immortel va l'enlever... Olga-tsarévna accourut, au cou de son frère se jeta, des nouvelles lui demanda, toute sa vie lui raconta. Ivan-tsarévitch passa trois jours chez eux, au quatrième s'excusa : — Il me faut aller chercher Maria Morevna, ma belle épouse ! — La tâche est difficile, dit l'aigle. Laisse-nous ta fourchette d'argent, en cas. Nous penserons à toi en la regardant. Ivan-tsarévitch laissa sa fourchette et repartit. Il chemina un jour et deux. A l'aube du troisième, il vit un palais plus magnifique que les autres. Il y avait un chêne devant le palais, sur le chêne un corbeau. Le corbeau frappa le sol, devint un beau et jeune preux et s'écria : — Anna-tsarévna, viens vite ! Notre cher frère est là ! Elle accourut, au cou de son frère se jeta, des nouvelles lui demanda, toute sa vie lui raconta. Après trois jours passés chez eux, Ivan-tsarévitch voulut repartir : «Je dois aller chercher mon épouse, Maria Morevna. — Ce sera bien difficile, dit le corbeau. Laisse-nous, en cas, ta tabatière d'argent. On pensera à toi en la regardant. Ivan-tsarévitch laissa sa tabatière et se remit en route. Il chemina tant qu'il finit par arriver jusqu'à Maria Morevna. En voyant son doux ami elle tomba dans ses bras tout en pleurant : — Ah ! que ne m'as-tu écoutée, Ivan-tsarévitch ! Pourquoi es-tu entré dans le réduit ? Pourquoi as-tu laissé partir Kochtchéï-l'Immortel ?... — Pardonne-moi, ne remue pas le couteau dans la plaie, oublie les fautes passées ! Sauvons-nous vite, tant que Kochtchéï n'est pas là. Il prit Maria Morevna sur son cheval et s'enfuit au galop. De ce temps, Kochtchéï était à la chasse. Le soir venu, comme des taillis il débouche, sous lui son cheval trébuche. Kochtchéï dit : — Qu'as-tu à broncher vieille carne ? Sens-tu quelque méfait qui se trame ? — Ivan-tsarévitch est venu, - répond le cheval. - Il a enlevé Maria Morevna. — Peut-on les rattraper ? — On peut semer du blé, attendre qu'il pousse, le moissonner, le moudre, cuire cinq fournées de pain, le manger et se mettre en chemin... Même comme ça on serait encore à temps ! Kochtchéï eut vite fait de rattraper Ivan-tsarévitch. Il dit : — Passe pour cette fois ! Tu m'as donné à boire, alors je te pardonne. Mais ne t'avise pas de recommencer ! Il saisit Maria Morevna, beauté altière, et s'en fut. Ivan-tsarévitch s'assit sur une pierre, versant des larmes amères. Après avoir pleuré tout son soûl, il retourna chez Maria Morevna : — Viens ! Partons vite, tant que Kochtchéï n'est pas là ! J'ai bien peur, Ivan-tsarévitch ! Il va nous rattraper. (à suivre...)