Afrique n Longtemps déserté par l'animation artistique, le théâtre de verdure du bois des Arcades (Riad El Feth) a retrouvé, jeudi, et ce, à l'occasion du coup d'envoi de la 3e édition du festival international de la musique diwan, l'ambiance estivale. Ce rendez-vous musical auquel participent aussi bien des artistes algériens qu'étrangers venus notamment de l'Afrique se poursuivra jusqu'au 20 juillet. Les organisateurs de ce festival ont concocté pour le public – celui-ci ne sera certainement pas déçu – une affiche riche et diversifiée. C'est ainsi que lors de la soirée d'ouverture, jeudi, le public a eu droit à un spectacle tonique, coloré et ensoleillé. Et rythmique. En première partie, vers 21 h, le groupe Ouled Houssa (une formation algérienne lauréate numéro 1 du Festival national de diwan de Béchar), a invité l'assistance à un univers musical puisé dans la pure tradition africaine, celle du diwan. Le groupe gnawi, qui a fait une entrée remarquée en se fondant au public, l'a convié, au rythme des karkabous, à danser et à se lâcher. Une heure plus tard, à savoir en deuxième partie, la diva malienne Oumou Sangaré – qui se produit pour la deuxième fois en Algérie : la première, c'était lors de la 1re édition du Festival culturel international d'Abalessa-Tin Hinan pour les arts de l'Ahaggar en février 2010 – a mis le feu sur la scène, a entraîné le public dans une transe authentiquement africaine. Accompagnée de ses musiciens et de ses choristes et danseuses, Oumou Sangaré, drapée de l'emblème national algérien, a interprété de belles chansons aux sonorités chaleureuses et généreuses, des morceaux chantés dans la tradition du wassoulou – la région des siens. Une musique à laquelle elle est profondément attachée parce qu'elle renvoie à ses origines. Oumou Sangaré a réussi, le temps d'une soirée, à chauffer l'assistance qui, elle, n'a pas cessé de danser jusqu'à transpirer et entrer en transe. Outre les soirées musicales, le programme de cette 3e édition du Festival international du diwan prévoit également des projections, des conférences, des masters class et aussi des expositions. Ainsi, sont prévues des projections de films documentaires, en présence des réalisateurs. Les projections s'articuleront autour de thèmes liés à la musique diwan, son origine et son rituel. Des conférences en relation avec l'Afrique, avec la musique gnaouie, avec l'oralité… seront aussi animées par des spécialistes. Les amateurs de musique pourront également suivre des masters class animés par des musiciens. Ces ateliers aborderont la guitare, les percussions, le gumbri et la tabla. Enfin, une exposition de photographies accompagnera ce festival.