Phénomène n Aujourd'hui, plusieurs de nos centres urbains notamment dans les grandes villes, étouffent à cause de la circulation automobile dense et très polluante. Avec des bouchons sur plusieurs de ses axes routiers, Alger, première ville du pays, n'arrive pas à offrir un cadre de vie agréable à ses résidants. Mais, elle n'est pas la seule. Dans le centre ville de Constantine, d'Annaba, d'Oran ou de Tizi Ouzou, pour ne citer que ces endroits, la circulation automobile est, depuis quelques années, un casse-tête quotidien. Annaba, cette superbe ville qui a su garder toute sa beauté et son cachet avec son architecture ancienne datant de l'époque coloniale et qu'elle a su préserver, semble, aujourd'hui, incapable de supporter le flux humain provenant de plusieurs wilayas de l'Est algérien. Elle vit donc au rythme des embouteillages surtout aux heures de pointe. «La circulation automobile est de plus en plus insupportable, notamment au centre-ville», affirme un chauffeur de taxi. Ainsi, les automobilistes sont confrontés quotidiennement aux bouchons interminables dans les artères principales, telles que la rue 24-Février-1956 et ce jusqu'au boulevard du 1er-Novembre, un lieu caractérisé par une grande activité, vu qu'il abrite certains établissements et institutions comme la Sonelgaz, la direction des finances, la direction de l'éducation, mais aussi les plus grands hôtels de la ville le Seybouse et le Majestic. Pas loin d'ici, des encombrements sont également signalés quotidiennement sur la grande rue Zighoud-Youcef, tout près de la place du Pêcheur , du siège de la wilaya et de la Grande-Poste. Si le visiteur peut apprécier l'ambiance qui règne au cours de la Révolution, un lieu de détente où on peut s'attabler et siroter une boisson, il remarquera, sans nul doute, l' anarchie régnante. La présence de mendiants sur ce grand espace est remarquable. Ceux-ci n'hésitent pas, d'ailleurs, à gâcher la bonne humeur des familles, en les harcelant pour quelques sous. Pour les habitués des lieux, cela ne les dérange nullement puisqu'ils sont habitués à ces personnes qui font partie du décor. Mais, pour un visiteur ou un étranger , cela peut lui gâcher le plaisir d'être là. A l'instar de plusieurs régions du pays, le manque de sécurité dans certains quartiers de l'ex-Bône empoisonne la vie des habitants. D'ailleurs, dans certains endroits comme le fait remarquer Djamel, un commerçant rencontré au centre ville, il est vivement déconseillé de s'aventurer dans certains lieux pendant la nuit de peur d'être victime d'agression. «Effectivement, ce phénomène existe, mais il faut bien savoir que les vrais Bônois qui sont des gens très hospitaliers, n'ont rien à voir avec ce fléau. Ces bandits viennent des autres régions», déclare un quinquagénaire, avec une certaine fierté d'appartenir à cette ville belle, souriante, accueillante tout en regrettant, tout de même, l'ampleur de ce phénomène «étranger», selon lui, aux mœurs des «anciens Bônois».