Préalable n Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a indiqué que des pourparlers directs avec l'Etat hébreu ne pourraient débuter sans un arrêt total de la colonisation israélienne dans les territoires occupés. Le mouvement Fatah explique que les négociations constituent un moyen et l'objectif est de stopper l'occupation israélienne, d'établir un Etat palestinien indépendant. «Et si la construction de colonies est totalement gelée et un calendrier pour les discussions établi avec un ordre du jour clair et précis, les négociations avec Israël ne devraient pas poser de problèmes», a déclaré Jibril Rajoub, vice-secrétaire général du mouvement Fatah. Mais Israël «ne reconnaît pas les droits des Palestiniens, a-t-il argué». «Et il ne reconnaît pas la légitimité internationale. La communauté internationale devrait, de ce fait, reconsidérer la légitimité d'Israël, tout particulièrement s'il continue à ignorer les droits palestiniens», a-t-il dit, rappelant que le président Abbas a dit à l'envoyé américain George Mitchell qu'il n'y aura pas de négociations directes à moins qu'Israël ne gèle les colonies dans tous les territoires palestiniens occupés depuis 1967, dont Jérusalem-Est. Hier, dans un entretien téléphonique avec l'envoyé du quartette international pour le Proche-Orient, Tony Blair, M. Abbas a évoqué la situation humanitaire «désastreuse» dans les territoires palestiniens, «en raison de la poursuite de la colonisation juive et des agressions commises quotidiennement par l'occupant israélien». Il a également rappelé le processus de paix israélo-palestinien, en panne depuis les agressions sionistes contre la bande de Gaza de décembre 2008 à janvier 2009. Washington espère que le face-à-face israélo-palestinien pourra commencer avant le 26 septembre, date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. Mais, frustrés par le peu d'avancée des pourparlers indirects, les Palestiniens sont peu enclins à répondre favorablement. Ils réclament «des garanties» sur les contentieux de la colonisation juive et d'El-Qods-Est. «Le comité central (du Fatah) veut voir des progrès sur les questions de la sécurité et des frontières», a déclaré, pour sa part, hier, mardi, un autre responsable du Fatah. «Si les demandes des Palestiniens ne sont pas satisfaites, le Fatah ne peut pas accepter de discussions directes», a-t-il ajouté.