L'hagiographie populaire met en avant les miracles du saint homme : aimé de Dieu, il n'a cessé de multiplier, avec Son autorisation, les prodiges, qui, rappelons-le, sont des karamate, pour confondre les incrédules et les sceptiques. On rapporte que lorsqu'il a pris les fonctions de chef de la zaouïa de Maâtkas, la région était stérile. Il n'y avait que quelques figuiers et quelques oliviers et les sources étaient peu nombreuses, de sorte que les femmes se rendaient loin des villages, dans les ravins, pour puiser le précieux liquide. Le spectacle des femmes, transportant sur de longues distances leurs cruches, émeut le saint homme. De sa canne, et après avoir fait de longues invocations à Dieu, il fait jaillir plusieurs sources. «Vous n'aurez plus à faire de longs trajets pour chercher l'eau !», dit-il aux femmes. Désormais, il y a assez d'eau et pour toute la population. On viendra même de loin pour puiser le précieux liquide. On a attribué aussi à Sidi Ali Ou Moussa l'amélioration de l'agriculture dans la contrée ainsi que les techniques de construction. Ainsi, le saint ne s'est pas seulement contenté de prêcher la religion, il a été aussi un constructeur.