Le bureau de la section de l?Union des handicapés moteurs de Boufarik est gelé depuis quatre ans. Aucune solution n?a été trouvée, bien que des hautes instances du pays aient été sollicitées. A préciser aussi que le bureau a été gelé à la suite de plusieurs anomalies enregistrées dans la gestion des affaires de cette section et de plusieurs plaintes déposées par les voisins auprès du procureur de la République près le tribunal de Boufarik, accusant le président de cette union de transformer le siège en salle des fêtes durant les week-ends, et en lieu de prostitution durant la nuit. En outre, la direction de l?action sociale de Blida a désigné Rabah Karoubi comme nouveau président, mais l?ancien président n?a pas voulu céder sa place et «la passation de consignes a échoué à cause du refus de la police locale de m?accompagner malgré l?écrit du chef de la daïra», dira M. Karoubi. Depuis, toutes les autorités concernées ont été sollicitées, en vain. «La directrice de l?action sociale de la wilaya refuse de me recevoir. J?ai saisi le tribunal de Boufarik à deux reprises, mais il s?est déclaré incompétent pour ce genre d?affaire. Puis, je me suis déplacé pour voir le directeur des associations auprès du ministre de la Solidarité. Il m?a promis de traiter le dossier. Quinze jours après, il m?a fait part de la disparition du dossier. Ensuite, une commission d?enquête a été dépêchée par le ministère de la Solidarité nationale et de l?Emploi à la suite d?une lettre ouverte que j?ai adressée au président de la République, mais aucune mesure n?a été prise pour nous rétablir dans nos droits.» Par ailleurs, l?ex-président occupe toujours le bureau, «il est sûr de ses connaissances qui le protègent». Devant cette situation, M. Karoubi se demande où sont passées les autorités censées protéger les handicapés. Il ajoute : «Il est clair que la justice, chez nous, marginalise le problème de la section de Boufarik puisqu?elle a utilisé la force publique pour loger une femme dans le centre des handicapés alors que plus de cinq cents handicapés attendent patiemment, depuis plus de trois ans, que la justice et l?autorité locale et centrale agissent.»