Selon les explications fournies par un responsable du ministère de l'Agriculture, cette viande a subi et subira encore plusieurs contrôles. Avant d'autoriser son importation, les services vétérinaires se sont déplacés en Inde pour s'assurer «du respect de toutes les normes», a-t-il indiqué. La viande bovine désossée et congelée qui sera importée d'Inde dans les prochains jours pour faire face à la forte demande attendue durant le mois de ramadan, proviendra de deux Etats musulmans, a assuré, hier, mercredi, le sous-directeur de la santé animale au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Karim Boughalem, dans un entretien accordé à l'Agence Algérie presse service (APS). Selon lui, la population n'a rien à craindre en consommant cette viande qui a subi et subira encore plusieurs contrôles. «L'importation de produits d'origine animale est soumise à des dispositifs universellement admis en matière de prévention contre l'introduction des maladies. A son arrivée au port, le produit est contrôlé par le service vétérinaire ou phytosanitaire qui vérifie l'application de toutes les mesures requises et procède à des échantillonnages codifiés avant de décider de son introduction sur le territoire national. Une fois la marchandise introduite, elle est également soumise au contrôle tout au long du circuit de stockage et de distribution par les services vétérinaires de wilaya et les services de la répression des fraudes», a-t-il expliqué. Et de révéler que les services vétérinaires du ministère de l'Agriculture se sont déplacés en Inde pour s'assurer «du respect de toutes les normes», ce qui a abouti à l'octroi de la certification «pour l'exportation de cette viande vers l'Algérie» après des négociations qui ont duré 9 ans en tout. A ce jour, 9 dérogations d'importation ont été accordées à des opérateurs nationaux, dont 4 à la Société publique de transformation et de conditionnement des viandes (Sotracov), a signalé M. Boughalem, non sans préciser que les prérogatives du ministère se limitent à l'octroi des certifications et des dérogations, «l'importation effective restant l'affaire des opérateurs économiques eux-mêmes». Cela étant, le recours à ces dérogations s'explique par la modestie de l'offre due, en partie, au recul, ces derniers mois, des importations de viandes. Celles-ci ont, en effet, enregistré une chute de 27,47% durant le premier semestre 2010, selon des statistiques du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) relevant des Douanes algériennes. 25 661 tonnes ont été importées au cours des six premiers mois de l'année 2010 contre 33 748 tonnes à la même période en 2009, selon la même source qui a précisé que les viandes bovines désossées congelées constituent l'essentiel des importations avec 24 631 tonnes et proviennent principalement du Brésil et de l'Uruguay.