Résumé de la 65e partie n On attend le chef des Arabes, Abdallah qui s'est engagé à venir négocier avec le roi. Quelques instants après, il fait son entrée, suivi d'une dizaine d'hommes. Le roi s'est levé de son siège et il va à sa rencontre. — Bienvenue, lui dit-il. — La gloire et la majesté appartiennent à Dieu seul, dit l'homme, avec une certaine hostilité. Mais son regard se pose aussitôt sur Choumissa et il change de ton. — Je vous remercie pour votre accueil, dit-il au roi. Le roi l'invite à prendre place et les négociations commencent ; — Nous vous offrons la paix en échange de votre soumission, dit Abdallah — Nous n'acceptons pas de renoncer à notre trône, dit le roi. — Alors soumettez-vous et convertissez-vous, vous régnerez au nom de notre calife… — Nous devons réfléchir à votre proposition, dit le roi, donnez-nous-en le temps. On convient donc d'une autre entrevue. En quittant la salle, Abdallah jette des regards éperdus à Choumissa. La jeune fille, elle aussi, a été impressionnée par l'Arabe et, elle aussi ne l'a pas quitté des yeux. Le siège dure toujours, en attendant l'issue des négociations. Les notables pressent le roi d'accepter les conditions des Arabes puisqu'ils acceptent de ne pas piller la ville et de laisser les habitants en paix. Mais le lendemain, jour convenu de la reprise des négociations, Abdallah tarde à arriver. Le roi commence à s'inquiéter quand on lui annonce l'arrivée des négociateurs. Mais Abdallah n'est pas avec eux. — Pourquoi votre chef n'est-il pas revenu ? demande le roi. Je n'accepte de négocier qu'avec lui ! — Notre chef nous charge d'un message pour toi ! disent les émissaires. Le roi les regarde avec curiosité. — Quel est ce message ? — Il nous charge de demander pour lui la main de ta fille ! — Ma fille ? — Oui, il l'a vue lors de sa venue ici ! Le roi est surpris par la demande. — Alors, demandent les émissaires, que faut-il répondre ? Le roi ne peut prendre une décision. — Je ne peux répondre sur-le-champ, je dois consulter ma fille. Une fois les émissaires partis, il consulte d'abord ses ministres qui le poussent à accepter la demande. — Nous ferons la paix avec lui, il ne nous menacera plus ! Le roi est d'accord, mais il veut avoir l'accord de sa fille. — Pense aux avantages que cette union nous apporterait, dit le roi, même si cet homme te répugne, tu dois penser à l'intérêt de notre peuple… Mais Choumissa n'a pas besoin de penser à son peuple : elle aime Abdallah… La demande est donc acceptée, le siège est aussitôt levé. La ville a ainsi été conquise par les Arabes, mais elle a, à son tour, conquis le cœur du plus illustre des Arabes…