Résumé de la 63e partie n Choumissa, à son tour, est inquiète : l'ennemi qui envahit le pays, menace la ville. L'armée est en état d'alerte. L'ennemi est arrivé et les armées du roi ont fait face. Elles se sont battues avec courage mais les envahisseurs sont trop nombreux pour être repoussés. Alors, ce qui restait de l'armée, s'est réfugié dans la ville. On a envoyé chercher des renforts mais ils tardent à venir… Les jours passent. Voici plusieurs semaines que la ville est assiégée : plus personne n'y entre et plus personne n'en sort. Les guerriers, venus d'Orient, ont planté leurs tentes dans la plaine et surveillent le moindre mouvement. Le roi a compris que l'ennemi veut l'affamer. En effet, quand il n'y aura plus rien à manger dans la ville, que faire sinon se rendre ? D'ailleurs, le chef des conquérants, un jeune homme à la belle taille, a lancé, par interprète interposé, plusieurs appels à la soumission : «Gens de cette ville, a-t-il crié, rendez-vous et il ne vous sera fait aucun mal !» Il a parlé aussi d'une religion nouvelle à laquelle il appelle les gens à se convertir… Choumissa, de la fenêtre de son appartement, à l'étage le plus haut du palais, a vu l'homme et elle a été fortement impressionnée. — Il paraît si beau ! a dit la jeune fille à sa gouvernante. — Oui ! a répondu la gouvernante, il paraît également très fort ! — Il a demandé à père de se rendre, mais père a refusé. — Hélas, si le siège s'éternise, il sera bien obligé de négocier la reddition ! — Cet homme a l'air noble, peut-être saura-t-il se montrer généreux avec es vaincus ! — En attendant, nous sommes en bien mauvaise posture… En effet, les vivres commencent à manquer et des maladies sont apparues au sein des populations qui s'entassent dans la ville. La situation risque de s'aggraver si le siège n'est pas levé rapidement… Le roi tient conseil avec ses ministres et les notables de la ville. Il leur expose la situation et leur demande leur avis. — Nous n'avons d'autre choix que la résistance, dit un notable, on dit que ces hommes venus d'Orient ne font pas de quartier aux vaincus ! — Moi, dit un autre, j'ai entendu dire qu'ils sont généreux ! — Vous n'avez pas entendu leur chef ? — Il nous a appelés à nous convertir à sa religion ! — Encore faudrait-il qu'il nous expose cette religion ! Le roi hoche la tête. — Pour qu'il nous expose sa religion et ses intentions, il faudra le rencontrer… et négocier avec lui ! Chacun est appelé à donner son avis sur cette question. Les débats sont houleux puis on finit par se mettre d'accord : il faut négocier avec les envahisseurs… Des émissaires sont envoyés, avec un drapeau blanc : «Nous voulons négocier !» Des remparts, on attend avec impatience le retour des émissaires. Les Arabes vont-ils les relâcher ou, en guise de réponses aux propositions du roi, jeter leurs corps ? Mais les émissaires finissent par revenir, sains et saufs. — On ne vous a pas tués ? — Non, au contraire, ils nous ont reçus avec des égards. Ils nous ont chargés d'un message pour le roi ! Le chef, Abd Allah ben Djaâfar accepte de négocier avec le roi ! (à suivre...)