Résumé de la 7e partie Assiégée par les Arabes, Agadir, aujourd'hui Tlemcen, demande à négocier. On attend le chef des Arabes, Abd Allah Ben Djaâfar. Il avait accepté de négocier, au sein même de la ville qu'il assiège. Le roi Dilak lui a donné des garanties de sauvegarde et il les a acceptées. Il aurait pu exiger que ce soit le roi qui se déplace, mais il ne l'a pas fait. «C'est un homme d'une grande noblesse ! », ont dit les émissaires qui sont allés lui faire la proposition de négociation. Le roi est entouré de ses ministres et de ses notables, sa fille Choumissa est également à ses côtés. C'est elle qui a demandé à son père d'assister à l'entrevue et le roi a accepté : pour une fois que sa fille s'intéresse à quelque chose, il ne va pas lui opposer un refus. L'Arabe tarde, peut-être a-t-il changé d'avis ou alors craint-il pour sa sécurité... Mais au moment où on commençait à s'impatienter, on vient annoncer au roi l'arrivée de Abd Allah. Quelques instants après, il fait son entrée, suivi d'une dizaine d'hommes. ? Bienvenue, lui dit le roi, en allant à sa rencontre. ? La gloire et la majesté appartiennent à Dieu Seul, dit l'homme, avec une certaine hostilité. Mais son regard se pose aussitôt sur Choumissa et il change de ton. ? Je vous remercie pour votre accueil, dit-il au roi. Le roi l'invite à prendre place et les négociations commencent. ? Nous vous offrons la paix, en échange de votre soumission, dit Abd Allah. ? Nous n'acceptons pas de renoncer à notre trône, dit le roi. ? Alors soumettez-vous et convertissez-vous, vous régnerez au nom de notre calife... ? Nous devons réfléchir à votre proposition, dit le roi, donnez-nous-en le temps. On convient donc d'une autre entrevue. En quittant la salle, Abd Allah jette des regards éperdus à Choumissa. La jeune fille, elle aussi impressionnée par l'Arabe, ne l'a pas quitté des yeux. Le siège dure toujours, en attendant l'issue des négociations. Les notables pressent le roi d'accepter les conditions des Arabes puisqu'ils acceptent de ne pas piller la ville et de laisser ses habitants en paix. Mais le lendemain, jour convenu de la reprise des négociations, Abd Allah tarde à arriver. Le roi Dilak commence à s'inquiéter quand on lui annonce l'arrivée des négociateurs. Mais Abd Allah n'est pas avec eux ! ? Pourquoi votre chef n'est-il pas revenu ? demande le roi. Je n'accepte de négocier qu'avec lui ! ? Notre chef nous a remis un message pour vous ! disent les émissaires. ll nous charge de demander pour lui la main de votre fille ! Le roi, surpris par la demande, dit devoir consulter sa fille. Quand il en parle avec elle, la jeune fille rougit et baisse la tête. ? Pense aux avantages que cette union nous apporterait, dit le roi, même si cet homme te répugne, tu dois penser à l'intérêt de notre peuple... Mais Choumissa n'a pas besoin de penser à son peuple : elle aime Abd AIlah... La demande est donc acceptée, le siège est aussitôt levé. Agadir a ainsi été conquise par les Arabes, mais Agadir a, à son tour, conquis le c?ur du plus illustre des Arabes...