Disponibilité n Le ministre de la Santé a affirmé que 54 médicaments indispensables aux malades chroniques vont être réceptionnés. Tout en démentant les rumeurs faisant état de la pénurie de certains médicaments destinés aux femmes et aux enfants, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a précisé qu'une enveloppe financière de 10 milliards de dinars a été dégagée à cet effet. «Certaines rumeurs relatives à la pénurie de médicaments sont l'œuvre de laboratoires connus qui ne sont intéressés que par le gain», a déclaré le ministre qui a présidé, jeudi à l'Institut Pasteur d'Alger, le lancement d'une opération de distribution de consommables et d'accessoires médicaux (masques de protection, lunettes...) au profit des CHU et hôpitaux répartis à travers le territoire national. «Il faut absolument que toutes ces quantités de consommables et accessoires soient dispatchées avant la fin du mois d'août», a insisté le ministre. Dans le même sillage et concernant les doses de vaccins contre la grippe porcine, l'Algérie se trouve avec un lot de près de 660 000 de doses de vaccins contre la grippe A H1N1, dont la date de péremption ne dépasse pas le 1er avril 2011. Selon des précisions fournies au ministre de la Santé lors de cette visite, il ressort que 537 000 doses seront périmées d'ici au 31 octobre prochain, alors que 125 000 autres le seront d'ici au 31 mars 2011. A raison de 3,9 euros la dose (prix convenu entre l'Algérie et Arepanrix, filiale canadienne de GSK), la valeur de ce stock avoisine les 2,6 millions d'euros. Des pertes dont le ministre compte tirer profit. M. Ould Abbes a souligné qu'il est «plus qu'impératif de réfléchir à une solution à même de permettre de tirer profit de toutes ces quantités et de ne pas les gaspiller d'autant qu'elles ont coûté cher au Trésor public». Seulement des spécialistes se posent la question quant à la façon dont ces quantités de médicaments seront écoulées, d'autant qu'il ne s'agit pas de produits consommables ordinaires. Sur un tout autre volet, qui concerne les médecins spécialistes ayant achevé leur formation, le ministre de la Santé a tenu à préciser que ces derniers ne se verront pas remettre leur diplôme de spécialiste avant qu'ils n'aient accompli leur service civil dans l'une des wilayas de l'intérieur du pays. «Il est pour le moins inconcevable que l'Etat, qui a pris en charge ce médecin spécialiste depuis le cycle primaire jusqu'à l'université, remette à celui-ci un diplôme qui, tout compte fait, ne profitera qu'aux hôpitaux étrangers», a estimé M. Ould Abbes. Avant de quitter l'Institut Pasteur, le ministre de la Santé a émis le vœu que celui-ci retrouve son lustre d'antan et qu'il soit à l'avant-garde de la médecine en Algérie.