Le problème de rupture de stock de certains médicaments est remis sur le tapis. Un certain nombre de produits manquent sur le marché et risquent de contrarier sévèrement les traitements prescrits pour les malades algériens. C'est du moins ce qu'a diffusé, hier, le quotidien électronique «toutsurlalgerie» qui cite comme source d'information M. Amar Ziad, président de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie qui regroupe des importateurs et des producteurs de médicaments. En effet, selon ce responsable «la pénurie de certains médicaments comme les anticancéreux et les antidiabétiques dans les pharmacies du pays se poursuivra au moins jusqu'au mois septembre». Le président de l'Unop avertit que «la crise du médicament va s'aggraver dans les prochains jours à cause de la récente grève des dockers du port de Marseille». L'on constate, d'ailleurs, que d'innombrable types de médicaments ne sont pas disponibles depuis plusieurs mois dans les pharmacies du pays et cela empire de plus en plus. Cette déficience est due d'une part au manque d'approvisionnement qui est insuffisant par rapport à la demande sur le marché et à la spéculation d'autre part. «toutsurlalgérie» note que la signature tardive par le ministère de la Santé des programmes d'importation de médicaments a provoqué la raréfaction de certains produits pharmaceutiques destinés notamment au traitement des maladies chroniques. Le ministère avait signé les programmes d'importation tardivement, en février dernier, alors qu'il devait donner son feu vers la fin 2007. Autrement dit, M. Ziad explique cette perturbation sur le marché des médicaments par le retard accusé dans l'exécution des programmes par le ministère de la Santé.Cela a provoqué donc un déséquilibre sur le marché, puisque certains grossistes de médicaments ont fait des stocks craignant de fortes pénuries, ce qui a aggravé la crise et provoqué la pénurie de médicaments. En revanche, le ministère de la Santé a nié à plusieurs reprises l'existence d'une pénurie de médicaments dans le pays. D'ailleurs, le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a rassuré, au mois d'avril dernier, sur la disponibilité des médicaments destinés au traitement des maladies chroniques. Les pharmaciens, pour leur part, sont sceptiques et craignent que la situation s'aggrave et pénalise les malades, en particulier les malades chroniques.