Selon la tradition, les Thamûd veulent qu'une chamelle sorte des rochers : S'alih' invoque Dieu qui répond aussitôt à son appel. Une magnifique chamelle sort des rochers, et S'alih' recommande à son peuple de bien la traiter, car elle est un signe de Dieu : «Ô mon peuple, adorez Dieu, vous n'avez d'autres Dieu que Lui. Une preuve vous est venue de votre Seigneur. Voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la brouter sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal, sinon un châtiment douloureux vous prendra !» (Al- A‘râf, 7, v. 73). Or, les Thamûd avaient une source à laquelle il puisait leur eau. S'alih' leur demande de partager cette eau avec la chamelle : un jour ce sera pour eux, et un autre jour pour elle, ainsi qu'il est dit dans le Coran : «Il dit : voici une chamelle, elle aura son eau un jour convenu et vous un autre jour.» (Les Poètes, 26, v. 155). Mais le conseil de la cité, au lieu de croire au miracle, s'enfle d'orgueil. Les notables s'opposent une fois de plus à S'alih' et à ceux qui croyaient avec lui. Le Conseil de son peuple, qui s'est enflé d'orgueil, dit aux opprimés, à ceux d'entre eux qui avaient cru : «Savez-vous si S'alih' vient vraiment de la part de son Seigneur ? ils disent : «Nous croyons au Message dont il a été le destinataire !» Ceux qui s'enflaient d'orgueil disent : «Nous ne croyons pas en ce que vous croyez !» Ils ont égorgé la chamelle, désobéissant ainsi à l'ordre de leur Seigneur et ont dit : Ô S'alih' fais donc venir (le châtiment) promis si tu es parmi les Messagers !» (al-A‘râf, 7, v. 75-77).