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Cela s'est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
Les criminels à travers l'histoire (145e partie)
Publié dans Info Soir le 22 - 08 - 2010

Résumé de la 144e partie n A la libération de Paris, Petiot sort au grand jour. Il s'est forgé une nouvelle identité, mais la période est trouble à cause des règlements de comptes.
Il y a aussi des vols, sous le couvert d'expéditions punitives contre des collaborateurs.
C'est ainsi que deux jeunes militants des FFI, appartenant au groupe de Petiot, s'en prennent à un vieux maire, qui a effectivement collaboré avec les Allemands. Mais quel était l'élu resté sur place au moment de l'occupation qui n'a pas été contraint de collaborer avec les Allemands ?
Les deux soldats se rendent chez le maire et le menacent.
— tu es perdu, si tu ne nous remets pas tout ce que tu possèdes !
Le maire se défend d'être un collaborateur.
— nous allons t'exécuter, disent les deux hommes.
Et ils l'abattent effectivement devant des témoins. Puis, ils se rendent chez lui et s'emparent d'une collection de timbres, évaluée à cinq millions de francs de l'époque, et d'une somme de sept millions en liquide. Une vraie fortune !
Le meurtre et le vol sont aussitôt signalés à Petiot qui met les coupables en prison. Mais quelques jours après, il les fait sortir. Les deux jeunes hommes, l'argent et les timbres disparaissent sans laisser de traces.
Petiot, alias lieutenant Valéry, est interrogé.
— Lieutenant, où sont passés les hommes que vous avez fait arrêter ?
— Je l'ignore, dit-il.
— Et la collection de timbres et l'argent du maire ?
— Je ne sais pas ce qu'ils en ont fait !
Des hommes et de l'argent qui disparaissent ? On se remet aussitôt à parler de Petiot, le tueur en série découvert durant l'occupation.
Le journal Résistance remet l'affaire sur le tapis : «c'est Petiot le coupable !» et le journal rapporte que Petiot, que l'on a fait passer un moment pour un héros de la Résistance, n'était en fait qu'un collaborateur des Allemands. «Vêtu d'un uniforme de la Gestapo, dit le journal, il a donné la chasse en 1943 aux vrais résistants, à Avignon.»
Petiot, qui a disparu entre-temps, fait envoyer au journal par l'intermédiaire de son avocat, maître Fleuriot, une lettre dans laquelle il se défend d'être un collaborateur.
On ne croit pas beaucoup à la bonne foi de l'auteur de la lettre mais on sait que Petiot sévit toujours à Paris. Et l'on établit un lien entre lui et le lieutenant Valéry qui vient de disparaître alors qu'on le soupçonne de meurtre et de vol.
Le 31 octobre 1944, un homme, petit de taille, la barbe fournie, sort de la station de métro Saint-Mandé-Tourelles. Deux hommes s'approchent aussitôt de lui. Il a un mouvement de recul, comme s'il voulait s'enfuir, mais les deux hommes ne lui en laissent pas le temps.
— Police, papiers, s'il vous plaît !
Il sort ses papiers, mais les deux hommes les regardent à peine.
— docteur Petiot, vous êtes en état d'arrestation !
L'homme se défend.
— suivez-nous, vous vous expliquerez avec nos responsables ! (à suivre...)


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