Résumé de la 36e partie n Paris est libéré. Petiot, engagé dans la Résistance, participe à la libération. Il s'empare de l'identité d'un déporté et adhère au parti communiste. Septembre 1944. La guerre n'est pas finie en Europe ni en France où les nazis occupent encore des positions. Mais Paris est définitivement libéré et il vit à l'heure des règlements de comptes. Les collaborateurs des Allemands sont pourchassés, arrêtés ou alors exécutés. Petiot en liquidera lui-même plusieurs, pour le compte des F.F.I. Cette période est également une période trouble où beaucoup, profitant de l'instabilité, cherchent à régler des comptes. Il y a aussi des vols, sous couvert d'expéditions punitives contre des collaborateurs. C'est ainsi que deux jeunes militants des F.F.I, appartenant au groupe de Petiot, s'en prennent à un vieux maire, qui a effectivement collaboré avec les Allemands. Mais quel était l'élu, resté sur place, au moment de l'occupation, qui n'a pas été contraint de collaborer avec les Allemands ? Les deux soldats se rendent chez le maire et le menacent. — Tu es perdu si tu ne nous remets pas tout ce que tu possèdes ! Le maire se défend d'être un collaborateur. — Nous allons t'exécuter, disent les deux hommes. Et ils l'abattent effectivement devant des témoins. Puis, ils se rendent chez lui et s'emparent d'une collection de timbres – qui sera évaluée à cinq millions de francs de l'époque- et d'une somme de sept millions en liquide. Une vraie fortune ! Le meurtre et le vol sont aussitôt signalés à Petiot qui les met en prison. Mais quelques jours après, il les en fait sortir. Les deux jeunes hommes, l'argent et les timbres disparaissent, sans laisser de traces. Petiot, alias lieutenant Valéry, est interrogé. — Lieutenant où sont passés les hommes que vous avez fait arrêter ? — Je l'ignore, dit-il. — Et la collection de timbres ? Et l'argent du maire ? — Je ne sais pas ce qu'ils en ont fait ! Des hommes et de l'argent qui disparaissent ? On se remet aussitôt à parler de Petiot, le tueur en série découvert durant l'occupation. Le journal Résistance remet l'affaire sur le tapis : «c'est Petiot le coupable !» et le journal rapporte que Petiot, que l'on a fait passer un moment pour un héros de la Résistance, n'était, en fait, qu'un collaborateur des Allemands. «Vêtu d'un uniforme de la Gestapo, dit le journal, il a donné la chasse en 1943 aux vrais résistants, à Avignon.» Petiot, qui a disparu entre-temps, fait envoyer au journal, par l'intermédiaire de son avocat, maître Fleuriot, une lettre dans laquelle il se défend d'être un collaborateur. On ne croit pas beaucoup à la bonne foi de l'auteur de la lettre mais on sait que Petiot sévit toujours à Paris. Et on établit un lien entre lui et le lieutenant Valéry qui vient de disparaître, alors qu'on le soupçonne de meurtre et de vol. (à suivre...)