Manœuvre n La secrétaire d'Etat américaine n'a pas mentionné le communiqué du Quartette. Selon le quotidien arabe ‘Asharq Al-Awsat', «Mme Clinton n'a pas mentionné le communiqué du Quartette et expliqué que les négociations se tiendraient sans conditions préalables, ce qui a provoqué la colère du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Dans ce communiqué, le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) a affirmé, vendredi, son soutien aux discussions directes devant «mener à un accord négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et aboutir à la constitution d'un Etat palestinien». Cet accord doit également aboutir pour le Quartette «à la constitution d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable et cohabitant dans la paix avec Israël et ses autres voisins». Les Palestiniens disent avoir accepté «une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du Quartette», mais en fait, il y a eu des appels répétés des responsables américains à M. Abbas pour le rassurer. Un responsable du comité central du parti Fatah de M. Abbas, Jamal Mouhaïssen, a déploré que «l'invitation de l'administration américaine ne fasse aucune référence au communiqué du Quartette». Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a averti de nouveau que si la «colonisation devait continuer après le 26 septembre, les négociations, à notre grand regret, ne continueraient pas», précisant qu'il s'agissait d'un «test de la volonté de paix du gouvernement israélien». En novembre, Israël a annoncé un moratoire de la construction de 10 mois en Cisjordanie qui s'achève le 26 septembre. La Ligue arabe s'est dit hier «extrêmement inquiète» de la position israélienne sur les bases des négociations de paix directes avec les Palestiniens, qui doivent reprendre le 2 septembre à Washington. L'organisation panarabe basée au Caire exprime dans un communiqué «son extrême inquiétude quant à l'explication israélienne sur les bases sur lesquelles vont se faire ces négociations». Dès l'annonce vendredi par la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, d'une reprise du dialogue le 2 septembre, après 20 mois d'interruption, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s'était félicité de l'invitation faite sans «conditions préalables». Les Palestiniens demandaient notamment la prolongation du gel temporaire de la colonisation en Cisjordanie occupée comme condition de reprise des négociations directes. Netanyahu a réaffirmé hier qu'un accord de paix devait être fondé «sur des arrangements de sécurité» satisfaisants pour Israël, sur la reconnaissance par les Palestiniens d'Israël «comme l'Etat du peuple juif», et mettre un «point final au conflit». La Ligue arabe a exprimé sa crainte de voir le processus de paix entrer une nouvelle fois dans le cercle vicieux des négociations qui ne réalisent pas l'objectif attendu».