Synthèse de Lyes Menacer Le président de l'Autorité palestinienne (AP) est-il sur le point de craquer sous les pressions occidentales à reprendre les négociations de paix avec Israël ? Il semblerait que ce soit le cas, à en croire les informations rapportées ces derniers jours par la presse occidentale. Les déclarations des diplomates européens et américains conforte aussi cette thèse en dépit des récentes déclarations des Palestiniens qui affirment attendre de lire le communiqué du Quartette concernant cette question. Après le chef de la diplomatique de l'Union européenne, Catherine Ashton, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton devait, en fait, annoncer à son tour, dans la journée d'hier, une reprise des négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens pour la première fois depuis 20 mois, a indiqué le New York Times jeudi soir. Le quotidien, qui cite deux responsables sous le couvert de l'anonymat, précise que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le leader palestinien Mahmoud Abbas se sont mis d'accord sur un délai d'un an pour que ces négociations aboutissent. Le président américain Barack Obama devrait inviter MM. Netanyahu et Abbas à Washington début septembre pour lancer ces pourparlers, précise le New York Times. «Nous pensons que nous sommes très, très près d'une décision des parties de reprendre des négociations directes. Il reste des détails à régler», a déclaré à la presse jeudi matin le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley qui a précisé que Mme Clinton avait eu des consultations avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judah, important promoteur du dialogue côté arabe, et avec l'ancien Premier Ministre britannique Tony Blair, qui représente le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU). Le Quartette pourrait publier un communiqué soutenant les négociations directes, suspendues depuis décembre 2008. Israël s'est dit prêt à reprendre des négociations directes mais sans conditions préalables comme le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Les Palestiniens, au contraire, demandent depuis des mois un gel complet de la colonisation, veulent qu'une feuille de route soit établie en vue des négociations des frontières définitives et demandent que toutes les questions centrales soient réglées en vue d'un accord de paix dans les 24 mois.