l La pêche attire de plus en plus de passionnés de différentes couches sociales et de diverses fonctions. Les uns pour se reposer, les autres par amour. Maamar Bellazreg, 51 ans, est de ceux qui trouvent leur compte en pratiquant la pêche. Fonctionnaire de son état, cet habitant de la ville de Chlef ne peut rester longtemps loin de sa canne, de la mer et du poisson. Après une semaine de travail au service des impôts au chef-lieu de wilaya, Maamar aime changer d'air. Préparant son petit sac contenant tout son «matériel» composé d'une canne à pêche, hameçons, plomb et autres, il traverse presque chaque semaine près de 100 km pour se rendre dans la région d'El Marsa, son endroit préféré où il consacre deux journées entières à la pêche. «Je pêche ici (à El Marsa) depuis plus de trente ans. Au fil des années, cette passion est devenue une partie de moi-même, ainsi je ne peux imaginer ma vie sans elle», nous dira Maamar avec un sourire. Ce père de trois enfants a appris à pêcher dès son jeune âge. Son initiation à la pêche s'est faite grâce à son père qui l'emmenait autrefois avec lui en bicyclette pêcher dans l'oued Chlef. «À l'époque, mon père m'avait fabriqué une canne avec un roseau, du fil et un petit plomb. C'était une canne traditionnelle mais avec laquelle j'ai appris à pêcher et avec laquelle j'ai pris mes premiers poissons», se souvient Maamar. Après avoir pris connaissance des techniques de la pêche dans les oueds, ce fonctionnaire décide, à 17 ans, de tenter sa chance dans la pêche en mer. «J'avoue que la pêche en mer m'était un peu compliquée au début, mais au fil du temps j'ai appris plein de choses sur les différentes techniques de pêche en mer et petit à petit je me suis perfectionné», a-t-il ajouté. Maamar aime en particulier la pêche de nuit. «Le plus gros poisson que j'ai pris est un loup de mer de près de 12 kg, que j'ai pris à une 1h du matin, dans la région de Sidi Abderahmane», a-t-il indiqué. «Pour me reposer et surtout pour mettre de l'ordre dans mes idées, mon défunt père m'a conseillé un jour d'aller pêcher ou de longer les plages», a conclu Maamar.