Constat n La représentante de la Palestine auprès de l'UE s'est dit «consternée» par l'absence des Européens et des membres du Quartette pour le Proche-Orient aux négociations directes. «Je suis aussi consternée que vous que les Européens et membres du Quartette ne soient pas assis à la table parce que nous avons répondu à une invitation du Quartette, pas seulement des Américains, et nous avons dit que nous voudrions que les termes de référence de ces négociations soient la déclaration du Quartette», a déclaré Leïla Shahid lors d'une interview aux médias français hier dimanche. Dans un communiqué diffusé le 20 août, dernier, le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) avait invité les deux parties à reprendre leurs pourparlers à Washington. Dans ce texte, le Quartette affirmait qu'ils devaient «conduire à un règlement, négocié entre les parties, qui mette fin à l'occupation datant de 1967 et débouche sur la création d'un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable, vivant en paix et en sécurité aux côtés d'Israël et de ses autres voisins». Les Palestiniens exigent un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis 1967, mais sont disposés à accepter des modifications frontalières mineures sur la base d'échanges de territoires équivalents avec Israël. Israël exclut catégoriquement un retour aux frontières d'avant 1967 mais est prêt à des retraits en Cisjordanie. «On a beaucoup de mal à savoir à Bruxelles ce qu'il s'est passé», a poursuivi Shahid. «Pourquoi les Russes et les Nations unies ne sont pas là ?» Peut-être, a-t-elle ajouté, les Américains «veulent, à cette phase-là, être les seuls joueurs mais je le regrette». «Cette phase des négociations est entièrement prise en charge par les Américains pour le calendrier, pour les protagonistes assis autour de la table», a-t-elle poursuivi espérant «qu'ils reviendront». «Il n'y a pas de raison que les Européens, représentés par leurs vrais représentants qui est Lady Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, ne soient pas assis à table avec les autres», a-t-elle dit. Shahid a ajouté que les Palestiniens faisaient « confiance» à Barack Obama. «Il a des élections parlementaires de mi-mandat dans deux mois qui vont être primordiales pour lui, je pense qu'on pourra le juger de manière beaucoup plus objective après», a-t-elle ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères a lui aussi émet le souhait de voir «l'Europe plus fortement associée à ces efforts dans un proche avenir». «C'est un événement positif mais ce que nous souhaitons, le ministre espagnol et moi-même, c'est que l'Europe soit plus fortement associée à la politique de paix au Moyen-Orient», a déclaré vendredi dernier Bernard Kouchner au terme d'un entretien à Madrid avec son homologue espagnol. «Nous sommes à la disposition de nos amis Américains et bien sûr Israéliens et Palestiniens pour participer et peser le plus possible» dans les prochaines réunions, a ajouté Kouchner.