Plusieurs pays ont salué l'annonce vendredi de la reprise des négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens, prévue début septembre aux Etats-Unis, alors que le mouvement de résistance Hamas a averti contre une "nouvelle tromperie" à l'égard du peuple palestinien. Réunie vendredi soir à Ramallah (Cisjordanie) sous la présidence du président palestinien Mahmoud Abbas pour débattre de l'invitation du Quartette au lancement des discussions directes avec Israël, l'Organisation de la libération de la Palestine (OLP) a accepté de reprendre langue avec les Israéliens. "Le comité exécutif de l'OLP annonce qu'il accepte une reprise des négociations directes avec Israël conformément au communiqué du Quartette international sur le Proche-Orient et à l'invitation de la secrétaire d'Etat américaine" Hillary Clinton, a annoncé Yasser Abed Rabbo, membre de cette instance à l'issue de cette réunion. En revanche, le mouvement Hamas a catégoriquement rejeté l'invitation américaine la qualifiant de "nouvelle tromperie", après l'expérience de la conférence d'Annapolis (en 2007 aux Etats-Unis) au cours de laquelle on avait promis en vain aux Palestiniens un accord en vue d'un Etat palestinien au bout d'une année. "Le Hamas rejette l'invitation américaine aux Palestiniens en vue de reprendre les négociations directes avec les Israéliens", a indiqué vendredi à la presse le porte-parole du mouvement Sami Abou Zouhri ajoutant que "le peuple palestinien ne se sentira pas engagé par les résultats de cette invitation trompeuse". A l'étranger, l'annonce vendredi de la reprise de tractations directes entre Palestiniens et Israéliens a eu le soutien de plusieurs pays. Ainsi, le président égyptien Hosni Moubarak a accepté l'offre américaine et s'est félicité du communiqué du Quartette (Onu-UE-EtatsUnis-Russie) appelant à la reprise des négociations directes entre les deux parties. Les Etats-Unis, qui ont parrainé les discussions indirectes entre les deux parties ont affirmé, de leur côté, par la voix du conseiller du président Barack Obama John Brennan, que les négociations directes "suscitent beaucoup d'espoir". De son côté, la Haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, Mme, Catherine Ashton a apporté au nom de l'UE son soutien à la relance de ces pourparlers, tout en invitant Palestiniens et Israéliens à travailler "vite et dur" pour faire aboutir les pourparlers "d'ici un an". "Au nom de l'UE, je vais continuer à travailler avec les parties pour soutenir les négociations", a souligné Mme Ashton insistant sur le principe de la solution à deux Etats vivant côte à côte "en paix et en sécurité entre eux et avec leurs voisins". Pour sa part, la Grande-Bretagne a salué "chaleureusement", la reprise des négociations de paix directes israélo-palestiniennes affirmant par la voix de son ministre des Affaires étrangères, William Hague, qu'une solution à deux Etats "constitue le seul espoir de paix durable et de sécurité" pour les deux parties. L'annonce de la reprise du dialogue entre les Palestiniens et l'Etat sioniste a également été saluée par l'Italie qui a estimé que cette action constituait "un développement positif" au Proche-Orient, dans un communiqué du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini. En France, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est félicité du lancement en septembre prochain des négociations de paix directes entre Palestiniens et Israéliens soulignant que ces discussions "devront porter sur l'ensemble des éléments liés au statut final, sur la base des paramètres agréés par la communauté internationale", pour qu'elles puissent aboutir. Vendredi, le Quartette a rendu public un communiqué appelant les parties israélienne et palestinienne à lancer les négociations directes, soulignant que celles-ci débuteront à Washington et s'achèveront au bout d'une année. Dans son communiqué, le Quartette a également réaffirmé sa détermination à "soutenir" les deux parties durant ces négociations. Pour sa part, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé les parties israélienne et palestinienne à reprendre les négociations directes le 2 septembre prochain. Le 1er septembre, soit la veille du lancement de ces pourparlers, le président Obama recevra, les dirigeants israélien, palestinien, égyptien et jordanien, pour des discussions bilatérales, en présence de Tony Blair, le représentant du Quartette. Le lendemain, soit le jour de la reprise de ces pourparlers, des négociations trilatérales sont prévues entre le président Abbas et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu sous la direction de Hillary Clinton en vue de relancer les "négociations directes" proprement dites.