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Une artiste-peintre peu ordinaire
Publié dans Info Soir le 13 - 09 - 2010

Inspiration n Autodidacte depuis son jeune âge, Fatima continue en dépit de ses nombreuses obligations familiales et du manque de ses moyens, à dessiner sous les encouragements de son mari et de ses enfants.
Dans la localité rurale de Nadhor, Tipasa, Fatima, 51 ans, nous accueille à son domicile à bras ouverts et apporte son témoignage sur sa vie en milieu rural. Maman et grand-mère n'ayant jamais mis les pieds à l'école, elle se distingue des femmes rurales que nous avons rencontrées jusque-là. En effet, artiste-peintre autodidacte depuis son jeune âge, elle continue en dépit de ses nombreuses obligations familiales et du manque de ses moyens, à dessiner sous les encouragements de son mari et de ses enfants. Elle a également investi son talent dans la poésie en langue arabe dialectal et classique, dont elle nous offre quelques morceaux. Le matin où elle nous a accueillis, vers midi, elle se trouvait déjà à sa cuisine face à sa marmite de couscous. «Je me lève tôt pour finir mon ménage afin de me consacrer à la préparation du couscous du s'hour, en premier. Le f'tour, je ne le prépare qu'à partir de 17h en général», dit-elle. Notre curiosité à connaître la raison de cette chronologie a eu pour réponse : «Je préfère préparer le s'hour très tôt pour m'adonner en soirée à mes activités préférées, comme le dessin par exemple ou la poésie. Mais il m'arrive, dans des moments de grande inspiration de me retrouver en plein milieu de ma cuisine à dire des proses à haute voix que j'enregistre alors rapidement sur un poste-cassette installé exprès à cet effet sur mon potager.» Impressionnant pour une femme qui n'a jamais été dans une quelconque école !
Fatima avoue avoir beaucoup de mal à quitter ses pinceaux. Pour la poésie, l'inspiration lui vient surtout lorsqu'elle se trouve dans sa cuisine pour préparer son repas quotidien fait de mets ragoûtants comme la h'rira, dolma et le pain traditionnel cuit sur un tripier : la «tabouna». «Comme je ne sais ni lire ni écrire, après avoir enregistré mes poèmes, je les confie aux soins de ma fille Nedjma qui se charge de me les retranscrire sur un cahier spécial.»
En parallèle, ses voisines s'occupent à traire leurs vaches ou à faire paître leurs brebis, chèvres et moutons. «Certaines me croient un peu dérangée car je dessine ou je dis des poésies. D'autres pensent que ce sont là les signes d'un retour d'âge ou que je suis une femme futile sans grande occupation. D'autres par contre me félicitent. C'est pour vous dire qu'on ne peut vraiment pas plaire à tout le monde», souligne notre sympathique hôte.
Pourtant diabétique, elle pense déjà à l'Aïd. A cette occasion, elle présentera certains de ses poèmes à la radio locale de Tipasa. Le jour fatidique, elle a pour habitude de se lever très tôt le matin, à 5h, pour préparer le déjeuner. «Du couscous ou du r'fis…», précise-t-elle. Pour la «meida» du café, elle prévoit la confection des gâteaux d'antan à l'image de la fameuse «ghribiya» et du «makrout». «Mes filles, elles, préfèrent préparer leurs recettes modernes.» Fatima s'exprime surtout en langue arabe classique, pour répondre à nos questions, à notre grande surprise. «J'écoute depuis l'âge de 10 ans la chaîne I de la radio nationale surtout quand je dessine. Par la force des choses, j'ai appris à m'exprimer en langue classique bien que je n'ai jamais assisté à une classe d'école…»
A Sidi Rached, un «pain 100% Bio» l Mère de quatre enfants, les journées sont bien remplies pour Zahia de Sidi Rached, Tipasa. Cette femme courage fabrique elle-même du pain traditionnel sous différentes formes, à base d'orge ou de blé qu'elle fait également elle-même passer à la meule. Ses enfants se chargent ensuite de le vendre dans la rue ou une épicerie. «Il m'arrive d'envoyer le blé au moulin quand la quantité est grande.» Non sans fierté, elle assure que son pain, qu'elle appelle «bio à 100%» est fait sur la base d'un levain naturel fait maison sans l'apport d'aucun améliorant ou additif. «Je prépare également des «g'tayaf», «dioul» et «baklawa» que je vends aussi, pour subvenir aux besoins de mes enfants, tous des adolescents.»


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