Dysfonctionnements n «Je pointe chaque matin vers 6h à l'arrêt de Brossette pour prendre le bus. Très souvent, je choisis de prendre un taxi après 20 ou 30 minutes de vaine attente. Et parfois, je trouve un bus dès que j'arrive à la station.» Les prestations de l'Etusa, même si elles ont été sensiblement améliorées ces dernières années, à la faveur du renouvellement du parc roulant, demeurent en deçà des attentes des usagers. Pour justifier l'augmentation des prix décidée par l'entreprise, le ministre des Transports, Amar Tou, a indiqué, que l'on voyage, aujourd'hui, dans de meilleures conditions. Certes, les bus ne sont plus bondés comme avant, mais force est de constater qu'ils sont rarement à l'heure. «C'est à cause des embouteillages», diront certains responsables de l'ex-Rsta. Mais «il n'y a pas de bouchons à 6h du matin à ce que je sache», rétorque Mohammed, 36 ans, qui habite dans la commune de Hussein Dey et travaille à Alger-centre. «Je pointe chaque matin aux environs de 6h à l'arrêt de Brossette pour prendre le bus. Très souvent, je choisis de prendre un taxi après 20 ou 30 minutes de vaine attente. Et parfois, je trouve un bus dès que j'arrive à la station. Des horaires déterminés pour ces bus, s'ils en ont, sont en tout cas non respectés», ajoute-t-il. D'autres usagers se plaignent du manque de la disponibilité des moyens de transport à certaines heures de la journée. Plus exactement, «au-delà de 19h ou 20h, tu ne trouves pas de bus au niveau des stations de l'Etusa», relève Hassen qui fait quotidiennement le trajet Alger-Ben Aknoun. «Heureusement qu'il y a les clandestins», souligne-t-il. Sur un autre plan, certaines lignes sont mal desservies, ce qui pousse beaucoup à prendre le premier bus qui passe. Du coup, «on voyage comme des sardines», fait remarquer Mohammed. En moyenne, l'attente des usagers dans les stations dure entre 20 à 30 minutes. «C'est vraiment énorme ! Ailleurs, il y a des navettes toutes les 5 minutes», fulmine Hassen. Vers un renforcement des contrôles l Dans le cadre de la lutte contre la fraude, 75 contrôleurs ont été recrutés récemment par l'Etusa, avons-nous appris de source proche de l'entreprise. «Leur recrutement a été décidé suite au départ à la retraite de nombreux employés et à la prolifération des resquilleurs», selon la même source, qui a prévenu que les contrôles seront renforcés dans les prochaines semaines.