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Les Algérois livrés à eux-mêmes...et aux clandestins
Les stations de bus se vident à 18 heures
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 04 - 2010

Le voyageur en Algérie, que ce soit dans la capitale ou à l'intérieur du pays, est contraint de se déplacer tard dans la matinée ou tôt dans la soirée pour trouver un bus. Sinon, il doit se débrouiller autrement et ce, faute de politique assurant la pérennité et la régularité des transports urbains.
A dix-huit heures, les gens qui se trouvent à la station de bus de Aïssat Idir, mitoyenne de la maison de la presse d'Alger, commencent à présenter des signes d'impatience. Dans les parages, on n'aperçoit pas le moindre bus qui se dirige vers la périphérie. Et en cette période de vacances scolaires, on remarque surtout des familles qui viennent faire des achats dans le centre-ville.
Apostrophé par nos soins, un usager nous explique la gymnastique quotidienne à laquelle il se livre le long de l'année, puisqu'à sa sortie de son lieu de travail sis à El Biar, il se presse énergiquement pour arriver à l'heure au point de ralliement du bus qui l'emmènera à Bachdjarrah. C'est là qu'il a affaire au hasard : parfois il trouve son bus à l'heure indiquée, sinon il est contraint d'attendre comme tout le monde le bus qui le transportera. «Mais à quelle heure se pointera-t-il ce ‘'bahut'' où s'entasseront des dizaines de personnes ?», s'interroge-t-il, expliquant que pour éviter les bousculades, il est souvent obligé de prendre un taxi, faute de quoi un clandestin.
Même l'Etusa se fait désirer
Un autre usager explique qu'il est souvent contraint de rester sur son lieu de travail jusqu'à la tombée de la nuit pour se retrouver ensuite livré à un véritable imbroglio. Les bus privés rentrent tous très tôt, alors que l'Etusa, l'Entreprise de transport urbain et sub-urbain d'Alger, qui est censée assurer la pérennité du transport jusqu'à vingt heures et même au delà, ne le fait pas réellement. «J'arrive d'habitude ici vers les coups de dix-neuf heures et je ne trouve pas le moindre bus,
c'est ainsi que je me suis résigné à revoir mon emploi du temps et demander tout le temps à mon patron de me libérer un peu plus tôt faute de quoi je paie tous les jours 200 DA, et même un peu plus parfois, pour solliciter les services d'un taxi clandestin… quand ce dernier est disponible bien sûr», nous a-t-il expliqué. A quelques encablures de la station Aïssat Idir, plus exactement à la station sub-urbaine de Tafourah, il est complètement déconseillé de prendre son bus à une heure tardive.
Aucune desserte n'est assurée, alors que dans cette station isolée, on ne trouve même pas de taxis clandestins. Il y a aussi une absence flagrante de sécurité. Au crépuscule, il n'est nullement conseillé de se hasarder dans cette station où il n'existe pas le moindre service de protection des voyageurs. Cette situation, qui ne fait pas honneur à la capitale, met le voyageur au pied du mur, le contraignant à prendre toutes ses précautions afin de rentrer le plus tôt possible. A la tombée de la nuit, il est livré à la disette des moyens de transport.
La dérobade des privés
Pour en savoir plus sur cette carence en transports dans la capitale et sa périphérie pendant la soirée, nous avons contacté les responsables de l'Union nationale algérienne des transporteurs (Unat). Ainsi, M. Aider, responsable de ce syndicat, a fait savoir que les transporteurs n'acceptent pas de travailler à perte en faisant des liaisons sans voyageurs ou avec le peu de clients qu'il y a aux heures creuses.
Il nous expliquera qu'en dehors des heures de pointe, entre sept et huit heures du matin et 16 et 18 heures, le transporteur travaille à perte sur les autres horaires. M. Aider nous indique que l'entreprise d'Etat, l'Etusa, est censée travailler en trois fois huit, c'est-à-dire assurer le transport 24 heures sur 24. «Mais elle ne le fait pas réellement malgré tous ses moyens», a-t-il ajouté. Pour lui, les transporteurs privés ne peuvent se permettre ce luxe.
En plus, dit-il, les opérateurs privés sont livrés à l'anarchie qui est la résultante directe de la gestion du secteur par la tutelle. Cette dernière, accuse-t-il, met par exemple 100 autocars sur une même ligne alors que vingt bus seulement suffisent, explique notre interlocuteur qui n'a pas omis de souligner qu'«après tout, il n'y a pas que le secteur des transports qui souffre de mauvaise gestion dans notre pays, malheureusement».
Les arguments développés par notre interlocuteur ne suffisent pas à expliquer les carences du transport public des voyageurs dans la capitale durant la soirée et les week-ends notamment. Alors, à quand une réglementation permettant, sinon d'améliorer les prestations des transporteurs, du moins assurer aux citoyens des liaisons régulières au-delà de 18 heures.


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