Image n Ici, ce sont les clients qui font la chaîne pas les chauffeurs de taxi. Malgré toutes les promesses des responsables qui se sont succédé à la tête du ministère des Transports quant au règlement des problèmes du transport urbain, ce secteur, particulièrement stratégique, se débat toujours dans une anarchie et une désorganisation totale. Il suffit de faire une virée dans les rues d'Alger en passant par les arrêts de bus et de taxis collectifs pour constater la grande anarchie caractérisant cette activité. Ce qui est sûr, c'est que les transporteurs appartenant au secteur public comme l'Etusa semblent dépassés. Au niveau des stations de l'Etusa à la place Audin (Alger-Centre), par exemple, où des espaces sont réservés aux bus faisant la navette entre Alger-centre et les localités situées aux alentours d'Alger tels El-Mouradia, Hydra, Ben Aknoun, El-Biar, on a remarqué qu'elles sont quotidiennement saturées surtout aux heures de pointe. Sur place, des citoyens nous livrent leur mécontentement quant au déficit signalé en matière de transport. «Parfois, on attend près d'une heure pour voir un hypothétique bus de l'Etusa arriver», nous déclare une jeune enseignante au niveau de l'arrêt du bus près de la Grande-Poste et qui fait la navette quotidiennement entre Ben aknoun et Alger-centre. A quelques mètres de là, au niveau des arrêts de bus de la même société à la place Audin, même décor et même sentiment de ras-le-bol et de stress se lisent sur les visages des voyageurs qui attendent impatiemment un bus de cette compagnie qui, malgré les efforts consentis, n'arrive pas à satisfaire toutes les demandes. Juste en face, c'est l'arrêt des taxis collectifs desservant les localités d'El-Madania et d'El-Mouradia. Ceux qui choisissent le taxi collectif ne semblent pas plus chanceux. Ici, ce sont les clients qui font la chaîne pas les chauffeurs de taxi, comme on le voit souvent dans d'autres stations de taxis. Il faut attendre son tour pour prendre place dans un taxi collectif. «On a pris l'habitude de faire des queues interminables dans ce pays», lance un jeune qui semble las de ces longues attentes quotidiennes. Ce qu'il faut signaler encore et qui demeure un point noir pour l'Etusa, c'est l'absence quasi totale des bus dans ces stations à partir d'une certaine heure, généralement 20h.