Résumé de la 163e partie n Le 4 avril 1946, Me Floriot, l'avocat de Petiot, prononce sa plaidoirie. Il essaye de prouver l'innocence de son client.. Le jury se retire pour délibérer. Pendant que le jury délibérait, Petiot s'est endormi ! On doit le pousser du coude quand les sept hommes, chargés de décider de son sort, rejoignent la cour. — Petiot, le jury revient ! Il se frotte les yeux, il est mal réveillé. Le président du jury avance. — avez-vous rendu votre verdict ? demande le président Léser. — Oui monsieur le président ! — Et quel est votre verdict ? — coupable, monsieur le président ! Le président s'adresse à Petiot : — Marcel Petiot, vous avez été reconnu coupable de vingt-quatre des vingt-sept crimes dont vous étiez accusé. Vous êtes donc condamné à la peine capitale par guillotine. Petiot ne dit rien... De toutes façons, il dormait quelques instants auparavant et il semble être encore assoupi. — nous ferons appel ! clame son avocat. Petiot, reconduit dans sa cellule, est persuadé que son avocat peut encore le sauver «parce qu'il est innocent». Or, le pourvoi en cassation est rejeté. Il ne reste maintenant plus que la grâce présidentielle. Le président de l'époque s'appelait Félix Gouin et l'on ignore s'il était partisan de la peine de mort ou non. Le président n'a pas encore donné sa réponse qu'on se prépare à l'exécution. C'est alors qu'on découvre qu'il n'y a pas de guillotine dans la prison. Depuis la libération, toutes les exécutions ont eu lieu par fusillade et les guillotines ont été mises au rebut. On finit par en trouver une dans un entrepôt et on la remet en état. Le 24 mai, le recours en grâce est rejeté. Petiot sera exécuté le lendemain, à l'aube. Maître Floriot, qui va lui annoncer la nouvelle, le trouve endormi. Le lendemain, à l'aube, on va le réveiller dans sa cellule. Il dormait également. Le procureur lui pose la main sur l'épaule. — Levez-vous, c'est l'heure. Petiot sursaute. — soyez courageux, dit le procureur. Petiot secoue la main. — tu m'emmerdes ! Il s'habille. Il ne donne pas l'impression d'avoir peur. — Je suis prêt, dit-il. — avez-vous une dernière volonté à formuler, une dernière déclaration à faire ? — Non, dit-il. Arrivé devant la guillotine, il dira : «Ne regardez pas, ce ne sera pas joli à voir ! Il serait dommage que vous gardiez une mauvaise image de moi.» Ce seront ses dernières paroles. (à suivre...)