Les agriculteurs de la wilaya de Béjaïa se relèvent à peine des inondations de l?hiver dernier où plusieurs cultures ont été complètement inondées par les pluies et les crues des oueds, qu?une autre catastrophe survient encore, avec des dégâts plus importants que ceux de l?année dernière. En effet, les vents violents qui ont soufflé sur la région du centre le 21 février dernier ont causé des dégâts importants sur la côte Est de la wilaya et les régions les plus touchées par cette catastrophe sont les communes de Melbou, Souk el-Tenine, Aokas et Tichy. Dans ces régions, pas moins de 100 agriculteurs ont été déclarés sinistrés à cause des vents violents qui ont détruit 1 250 serres. En visitant ces vergers situés sur la côte, il est constaté que les films plastiques recouvrant les serres ont été arrachés et emportés et les cultures en place endommagées. L?union de wilaya de l?Unpa a estimé les dégâts à plus de 60 millions de dinars et appelle aujourd?hui le ministère de l?Agriculture à venir en aide à ces agriculteurs «qui ne pourront se relever de cette catastrophe qu?avec l?aide de l?Etat», nous fait savoir M. Iskounène, secrétaire général de l?Unpa de Béjaïa. Cette aide est vivement souhaitée par ces sinistrés, car c?est leur bouée de sauvetage étant donné, explique encore le premier responsable de l?Unpa de Béjaïa, que «la plupart des fellahs ne sont pas assurés puisque l?assurance Cnma ne couvre que les serres et le film plastique et non les cultures en place». Comme un malheur ne vient jamais seul, ces mêmes fellahs, dont les cultures ont subi cette catastrophe, ont aussi contracté des crédits de campagne auprès de la Cnma et éprouvent aujourd?hui des difficultés énormes pour faire face aux échéances. C?est justement dans ce sens que les responsables de l?organisation paysanne de Béjaïa s?adressent aussi à la Cnma, lui demandant de rééchelonner les dettes des ces plasticulteurs maintenant que le produit de leur travail est perdu.